Après une fin d'année 2018 très compliquée sur fond de guerre commerciale, les principaux indices européens ont fortement progressé tout au long de l'année 2019. Les indices Stoxx Europe 600, CAC40 et SMI Suisse affichent les plus fortes progressions (~ +27%) devant les indices DAX et OMX Nordic 40 (~ +22%).
Néanmoins les écarts de performance ont été très importants entre les petites / moyennes capitalisations et les grandes capitalisations, phénomène illustré ci-dessous par une comparaison entre les indices CAC40 et France CAC Small. Malgré le repli de 2018, les "small et mid caps" ont sousperformé tout au long de l'année 2019 (~+15%) et sont encore loin de leurs sommets.
En 2019, il fallait donc être investi dans de très grosses capitalisations, idéalement françaises ou suisses, mais plus généralement dans les leaders sectoriels qui ont attiré l'essentiel de la collecte.
Ce phénomène initialement guidé par l'aversion au risque et l'appétit pour la liquidité de la part d'investisseurs fébriles a été amplifié par une décollecte importante de la gestion active impactant plus fortement ce compartiment des "smalls et mid caps". En parallèle, la gestion passive et les ETF répliquent les indices et contribuent à cette distorsion en créant un courant acheteur continu sur les principales capitalisations.
Dans ce contexte, le fonds Europa One a sousperformé d'environ 5% le Stoxx Europe 600 NR. Les ajustements de stratégie et d'expositions sectorielles réalisés en Février 2019 nous ont apporté une meilleure corrélation, conformément à nos objectifs, mais notre exposition d'environ 50% aux valeurs moyennes ne nous a pas permis de surperformer notre indice de référence, décidément bien choisi car une de fois l'un des plus performants en Europe.
Ne perdons pas patience et gardons le cap, les différentiels de valorisation entre les grosses et les moyennes capitalisations ne resteront pas éternellement aussi démesurés. Le rééquilibrage sera d'ailleurs peut-être bien l'un des thèmes de 2020.