"Durant la majeure partie du mois d'août, les nouvelles économiques ont été négatives, provoquant l'inquiétude des investisseurs quant à un retour éventuel en récession des économies développées. Si ce risque existe, ce n'est pas notre scénario central. Les statistiques économiques continuent de plaider en faveur d'une croissance légèrement positive mais atone", juge HSBC Global Asset Management. Le gestionnaire recommande de favoriser les secteurs défensifs aux dépens des secteurs plus cycliques et des valeurs financières.

"Ce regain de l'aversion au risque a émané de la publication aux Etats-Unis de chiffres économiques inférieurs aux attentes, notamment ceux de l'emploi, du logement et des commandes de biens durables. Ils ont ravivé l'idée que le pays pourrait avoir besoin de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif afin de préserver la reprise. Le président de la Fed a déclaré qu'il était disposé à apporter si nécessaire un soutien monétaire supplémentaire via des mesures non conventionnelles", rappelle HSBC Global AM.

"Si l'activité économique mondiale ralentit, la situation n'est peut-être pas aussi négative. Les statistiques économiques se détériorent, mais les publications de bénéfices des entreprises sont assez encourageantes."

"En août, les marchés d'actions développés et émergents sont restés volatils, mais ont globalement reculé sous l'effet des publications de statistiques économiques décevantes. Par rapport au mois précédent, les actions américaines ont perdu 4,4% et les marchés émergents 1,4%. Ces publications ont pesé sur les rendements des bons du Trésor américain. Sur le mois entier, les bons du Trésor américain ont enregistré une performance de 2%, soit leur plus forte progression mensuelle en 2010 et depuis le début de l'année, les obligations d'Etat américaines affichent une performance exceptionnelle de 8,6%."

"La reprise économique mondiale progresse, les conditions restent difficiles et les incertitudes subsistent. Notre scénario central est inchangé. Nous anticipons une croissance modérée dans les économies développées, tirée par les émergentes. Or, certains indicateurs montrent que le rythme de ces dernières ralentit et laissent craindre un nouveau durcissement monétaire qui affecterait la croissance et remettrait en cause la reprise mondiale. Dans les pays développés, la faiblesse de l'emploi et de la consommation pèsent sur les perspectives de croissance et les mesures d'austérité budgétaire pourraient menacer la pérennité de la reprise."

"Nous recommandons la prudence sur les actions. Les prévisions de croissance des bénéfices en 2010 et 2011 restent optimistes, mais, vu la faiblesse de la consommation des pays développés et les inquiétudes sur la reprise mondiale, cet optimisme pourrait être excessif. Les taux d'intérêt devraient rester bas dans les marchés développés et les Banques Centrales sont prêtes à de nouvelles mesures, si nécessaire. Aussi, nous sommes légèrement sous-pondérés sur les actions et favorisons les secteurs défensifs aux dépens des secteurs plus cycliques et des valeurs financières."

"Nous privilégions les actions d'Amérique Latine et russes en raison de valorisations attractives.Sur les taux, nous préférons les obligations privées des marchés développés à la dette émergente. Face à l'absence d'inflation, au niveau élevé du chômage, à la pression sur les salaires et aux risques qui pèsent sur la reprise, nous sommes légèrement négatifs à l'égard des obligations indexées des marchés développés."