Genève (awp/ats) - Ethos demande plus de transparence aux entreprises cotées concernant le versement des rémunérations différées de leurs dirigeants. La fondation genevoise leur recommande notamment de fournir de plus amples explications quant au degré de réussite des critères fixés en matière de performance.

Dans un communiqué diffusé vendredi, Ethos explique l'adaptation de ses lignes directrices par l'évolution des pratiques des entreprises en matière de rémunérations. La fondation observe qu'elles sont toujours plus nombreuses à octroyer les bonus de manière différée, en particulier sous la forme d'actions.

Or dans ce cas, nombre de firmes se limitent à chiffrer les montants accordés au moment de l'attribution initiale. Elles se montrent en revanche moins transparentes concernant la somme finalement versée à l'issue de la période de performance, appelée "vesting" dans le jargon comptable.

Afin d'accroître la transparence, Ethos demande, outre des explications concernant la réussite des critères en matière de performance, la publication de la valeur réalisée à l'issue de la période considérée pour l'octroi de la rémunération variable différée. Ce montant doit figurer dans le rapport sur les rémunérations.

Dans sa dernière étude sur les assemblées générales, présentée en août dernier, la Fondation Ethos avait observé un accroissement de la contestation des actionnaires, tout particulièrement sur le point sensible des rémunérations des dirigeants d'entreprises. Toutefois, le vent de la révolte reste bien loin.

Cette année, 14% des résolutions soumises aux assemblées générales ont obtenu moins de 90% de soutien, contre 12% voici un an. Parmi les 200 sociétés de l'indice élargi SPI, le taux d'approbation moyen s'est élevé à 95,4% en 2017. L'année précédente, il s'élevait encore à 96,3%.

ats/rp