Genève (awp) - Le groupe bancaire J. Safra Sarasin a nettement amélioré son résultat en 2018, exercice marqué par des turbulences sur les marchés financiers. La chute des cours boursiers, notamment en fin d'année, a entamé la masse sous gestion, baisse qui n'a pas pu être tout à fait compensée par de solides entrées d'argent.

La masse sous gestion s'est étiolée de quelque 3% sur un an à 165 milliards de francs suisses. "Deux tiers de la baisse due au marché a été compensée par des afflux d'argent nouveau", a expliqué à AWP Ilam Hayim, président de la Banque J. Safra Sarasin.

L'établissement bâlois ne révèle pas les chiffres de sa collecte. Celle-ci s'est révélée néanmoins "très bonne", assure M. Hayim. Les entrées sont arrivées en provenance de Suisse, d'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient et d'Amérique latine.

En 2018, la banque a finalisé l'acquisition et l'intégration des activités de banque privée en Suisse et au Luxembourg de l'israélien Bank Hapoalim. Aucune précision n'est fournie quant à l'apport en termes de masse sous gestion après cette opération.

Le produit d'exploitation a grappillé 1,8% à 1,21 milliard, tandis que le ratio coûts/revenus est resté stable à 55,5%.

Le bénéfice net s'est établi à 347,3 millions de francs suisses, en hausse de 10,2%, indique l'établissement bâlois jeudi. Cette envolée s'explique par une base de comparaison favorable. "Nous avons crée énormément de réserves les années précédentes, ce qui fait que nos fonds propres sont un peu hypertrophiés. Nous n'avons pas continué à créer ses réserves en 2018", précise Ilam Hayim.

La capitalisation de la banque demeure donc solide, avec un ratio de fonds propres durs (CET1) de 31,8%. J. Safra Sarasin est l'une des banques les mieux capitalisées de Suisse, affirme le communiqué.

La banque bâloise table sur une nouvelle progression des résultats en 2019, malgré un environnement mondial "chahuté" et la poursuite de la volatilité sur les marchés financiers.

Le groupe reste par ailleurs à l'affût de bonnes opportunités de rachat sur le marché. "Nous avons pris l'habitude d'engager entre 50 et 100 chargés de relation et d'acheter une banque par an. Nous maintenons ce rythme", selon le président.

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