La journée, au lendemain d'une séance au cours de laquelle les trois grands indices ont inscrit des gains de plus de 2%, a de fait été riche en indicateurs économiques.

Une fois encore, les soucis liés à la crise budgétaire de la zone euro ont également joué sur le marché, surtout après que le spread Espagne/Allemagne eut atteint un nouveau record.

Et ce même si, la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) ont démenti mercredi une information de presse selon laquelle, avec l'aide du Trésor américain, ils travaillaient à un plan destiné à fournir des liquidités à l'Espagne.

L'indice Dow Jones gagne 4,69 points (0,05%) à 10.409,46, tandis que le S&P-500 perd 0,62 point (0,06%) à 1.114,61. Le Nasdaq Composite prend 0,05 point à 2.305,93.

La production industrielle a augmenté plus qu'attendu aux Etats-Unis en mai, des températures supérieures aux normales saisonnières ayant dopé l'usage de la climatisation et donc la production d'électricité.

"Le chiffre de la production industrielle montre que la demande est toujours là, et la production pareillement", dit Marc Pado (Cantor Fitzgerald). "A mon avis, cela donnera une jolie petite hausse des marges bénéficiaires, même si les chiffres d'affaires n'augmentent pas".

Mais une autre statistique est venue brouiller les cartes. Le nombre de mises en chantier de logements aux Etats-Unis a reculé plus qu'attendu en mai, tombant à un plus bas de cinq mois, en raison principalement de l'expiration d'une mesure de crédit d'impôt qui avait jusque-là dopé le secteur.

L'indice Morgan Stanley de la construction immobilière a ainsi reculé de 1,55%.

Un dernier indicateur a été publié dans la journée: les prix à la production. Ceux-ci ont reculé moins que prévu en mai aux Etats-Unis, un repli qui s'explique surtout par la baisse du coût de l'énergie.

Aux valeurs, FedEx, considéré comme un bon étalon de la conjoncture économique, a fait état d'un bénéfice trimestriel légèrement supérieur aux prévisions mais l'action a sensiblement reculé car le groupe de messageries et de logistique a dit que la croissance des bénéfices 2010-2011 serait limitée par une hausse des coûts.

L'action chute de près de 6% à 78,07 dollars.

Au contraire, Apple a annoncé avoir enregistré plus de 600.000 réservations pour la nouvelle version de l'iPhone au cours de la première journée de commercialisation, un chiffre bien supérieur aux attentes salué par une nette hausse de son action en Bourse.

L'action a ainsi pris près de 3% à 267,25 dollars, contribuant à la résistance du Nasdaq.

Les valeurs de l'énergie, très suivies, ont réagi au fait que BP ait conclu un accord avec le président Barack Obama et accepté mercredi de placer 20 milliards de dollars sur un compte bloqué pour dédommager les victimes de la marée noire dans le golfe du Mexique.

Le titre BP coté à New York a pris 1,5% à 31,85 dollars.

Wilfrid Exbrayat