SAN JOSÉ, 2 février (Reuters) - Treize candidats sont en lice ce dimanche pour le premier tour de la présidentielle au Costa Rica, où le ressentiment d'une partie de la population vis-à-vis des affaires de corruption et de la montée des inégalités pourrait entraîner la défaite d'un centre droit au pouvoir de longue date.

Johnny Araya, candidat du Parti de libération nationale (PLN, centre) et ancien maire de la capitale San José, est contesté sur sa gauche par le jeune député José Maria Villata, 36 ans, qui promet lui aussi de s'attaquer aux inégalités.

Si aucun des 13 candidats ne recueille plus de 40% des suffrages ce dimanche, scénario que les sondages laissent prévoir, un second tour aura lieu en avril, ce qui n'arrivera que pour la deuxième fois dans l'histoire du pays.

Avocat de formation, Villata défend les couleurs du Front large, créé en 2004. Il propose entre autres de priver de leur immunité les hauts responsables pendant leur mandat.

Pareille proposition parle aux électeurs, alors même que la présidente sortante, Laura Chinchilla, a provoqué la colère de la population en acceptant des vols à bord d'un jet privé, bien que la loi interdise à tout élu d'accepter des dons.

De son côté, Araya, 56 ans, a promis de réduire la pauvreté et de s'attaquer au déficit budgétaire en limitant les primes dans le secteur public et en instaurant une taxe sur les profits boursiers.

(Alexandra Alper et Zach Dyer; Eric Faye pour le service français)