CONAKRY, 26 octobre (Reuters) - L'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'Onu, Samantha Power, est arrivée dimanche à Conakry, première étape d'une tournée en Afrique de l'Ouest visant à évaluer les raisons de l'expansion de l'épidémie d'Ebola malgré les efforts de la communauté internationale.

Samantha Power, qui, après la Guinée, est attendue en Sierra Leone et au Liberia, dit vouloir mieux comprendre quelles sont les ressources manquantes pour combattre l'épidémie.

Ces trois pays africains sont les plus touchées par la fièvre hémorragique dont sont mortes près de 5.000 personnes. Un petit nombre de cas ont également été signalés au Mali, au Nigeria, au Sénégal, en Espagne et aux Etats-Unis.

Selon l'estimation donnée par les Nations unies le mois dernier, près d'un milliard de dollars (près de 800 millions d'euros) sont nécessaires pour lutter contre Ebola pendant six mois. Selon le Financial Tracking Service des Nations unies, près de 500 millions de dollars ont été engagés auxquels il faut ajouter 280 millions de promesses de dons.

Sur les terrain, les humanitaires expliquent qu'il faut plus de médecins, plus d'infirmières et plus de centres de traitement. Les malades sont renvoyés quand il n'y a pas assez de lits et soignés en principe chez eux où ils risquent d'infecter d'autres personnes, disent les humanitaires.

Selon Samantha Power, qui veut aussi se rendre au Ghana, centre de coordination pour l'Afrique de l'Ouest, les avantages d'un constat sur le terrain de ce qui se passe sont supérieurs aux risques. Elle a souligné qu'elle prendrait les précautions nécessaires.

"Mais, par dessus tout, ce que je ferai est d'encourager les gens qui ont peur à reconnaître que des centaines de membres du personnel médical sont entrés et sortis de ces pays infectés, il y a plusieurs mois et récemment, et sont rentrés chez eux sains et sauf et vivent actuellement parmi les leurs", a déclaré l'ambassadrice. (Michelle Nichols; Danielle Rouquié pour le service français)