PARIS, 2 février (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé samedi à un rapprochement avec le jeune mouvement Place publique pour mener "des combats communs" à gauche en vue des élections européennes du 26 mai.

Dans un discours à Paris, doublé d'un entretien dans le journal Le Monde, le patron des socialistes appelle toutes les formations de gauche, hors France insoumise, à s'unir.

"Ce n'est pas le PS qu'il faut sauver, ce n'est pas Génération.s qu'il faut faire exister. Ce n'est pas les écologistes qu'il faut faire pousser. Ce qu'il faut, c'est faire gagner nos combats communs", a-t-il déclaré. "Face aux enjeux climatiques, sociaux, démocratiques, face à la menace nationaliste, on n'a plus d'excuse".

"On va jusqu'au bout de la recherche de l'union", a aussi déclaré le premier secrétaire, qui a rappelé qu'il se tenait prêt à être candidat aux européennes si nécessaire.

Olivier Faure a dit rejoindre le désir exprimé par Place publique, fondé par l'essayiste Raphaël Glücksmann, d'un rapprochement à gauche entre les socialistes, les communistes, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le mouvement Génération.s de l'ex-socialiste Benoît Hamon.

Crédité d'environ 2,5% des intentions de vote dans les sondages, ce dernier refuse pour l'heure toute alliance avec le PS. EELV et le Parti communiste, respectivement emmenés par Yannick Jadot et Ian Brossat, se font aussi prier même si des discussions se poursuivent entre les différentes formations.

Place publique, qui tenait meeting cette semaine à Paris, propose de faire campagne autour de "dix combats communs".

Olivier Faure a proposé aux socialistes de s'"engager, sans plus attendre pour que ces dix combats soient les dix prochains combats de l'Europe."

Dans un entretien au Monde, il dit se préparer à "toutes les hypothèses", y compris celle de l'absence d'une liste purement socialiste le 26 mai.

"Mais ce à quoi nous devons travailler, c'est à une liste de rassemblement large, qui réunisse celles et ceux qui partagent des combats communs. Je sens que les esprits évoluent. Les lignes bougent", dit-il. (Elizabeth Pineau, édité par Jean-Philippe Lefief)