EDF cède 4% à 8,26 euros. Lundi, l'électricien avait abaissé sa prévision de production nucléaire pour 2022 et promis de tenir le marché informé au plus vite de l'évolution de sa prévision 2023. C'est chose faite ce matin. Le groupe table sur une production comprise entre 300 et 330 térawatts-heure (TWh) contre 340 et 370 TWh précédemment. Cette estimation tient compte notamment un programme industriel chargé, avec 44 arrêts de réacteurs pour maintenance et contrôle, dont 6 visites décennales, auquel s'ajoutent 4 arrêts programmés démarrés en 2022 qui se poursuivront en 2023.

Elle tient également compte de la poursuite du programme de contrôles et de réparations des tuyauteries potentiellement concernées par le phénomène de corrosion sous contrainte, dont l'instruction se poursuit.

Selon un porte-parole du groupe cité par Reuters, des contrôles sur site en lien avec les problèmes de corrosion auront lieu sur l'intégralité des 56 réacteurs du parc nucléaire français mais une partie d'entre eux seront intégrés à des arrêts déjà programmés.

Lundi, EDF avait averti que dans le cadre de son programme de contrôles sur le parc nucléaire, sa production nucléaire devrait ressortir cette année entre 295 et 315 térawatts-heure (TWh), contre 300 à 330 TWh jusque-là. Pour Jefferies, cette baisse pourrait se traduire par une perte de 2,1 milliards d'euros.

Ces mauvaises nouvelles tombent alors que l'Elysée vient de relancer la filière nucléaire française sous la férule d'EDF.

Hier, Emmanuel Macron a annoncé le vaste chantier du renouvellement du parc nucléaire français et promis la construction de six nouveaux réacteurs de nouvelle génération (EPR2), avec la possibilité de huit réacteurs additionnels.