WASHINGTON, 15 avril (Reuters) - L'administration américaine dispose d'informations montrant que du chlore et du gaz sarin ont été utilisés le 7 avril dernier lors de l'attaque chimique de Douma, en Syrie, qui a conduit les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne à mener des frappes en riposte, a déclaré samedi un haut responsable américain.

"Nous estimons que du sarin et du chlore ont été employés dans cette attaque", a-t-il dit.

"Si les informations disponibles évoquent un emploi bien plus important de chlore, nous avons aussi des informations significatives indiquant l'emploi de sarin", a-t-il ajouté.

Lors d'un point de presse organisé dans la nuit de vendredi à samedi au Pentagone, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis avait indiqué que les Etats-Unis n'avaient procédé aux attaques qu'après avoir obtenu des preuves indiscutables de l'utilisation de chlore lors de l'attaque du 7 avril à Douma.

Il avait ajouté en revanche que Washington ne disposait alors pas de preuve concluantes de l'utilisation de gaz sarin.

Dans un document publié samedi reprenant des informations de "source ouverte" et de renseignements déclassifiés obtenus par les services français, la France conclut que l'attaque commise le 7 avril à Douma, dans la Ghouta orientale, est "sans aucun doute possible" une attaque chimique et il n'y a "pas d’autre scénario plausible" que l'implication des forces armées syriennes.

La France évoque dans ce document de huit pages l'utilisation d'armes chimiques contenant du chlore. (Jeff Mason et Joel Schectman Henri-Pierre André pour le service français)