Après avoir dépassé en séance les 1,34 dollar, hier en séance, la monnaie unique européenne fait fi des statistiques ce midi et continuait à céder du terrain. En baisse de 0,15% peu avant 13 heures, l'euro cote ainsi 1,3245 dollar, non sans être tombé en matinée sous la barre des 1,3180.

Pourtant, l'économie de l'Allemagne se distingue toujours : après une hausse de 1,6% des commandes industrielles mensuelles annoncée hier (et -4% le mois précédent), la production industrielle a rebondi outre-Rhin de 2,9% en octobre, après - 1% en septembre. Dans le détail, la production dans le secteur de la construction s'est redressée de 1,3% alors celle de l'énergie a encore baissé, de 0,3%.

Toujours sur l'agenda statistique, l'excédent commercial d'Allemagne s'est dégradé légèrement en octobre par rapport à novembre, à 14,2 milliards d'euros, tandis que le déficit commercial de la France s'est réduit à 3,4 milliards, sous l'effet des grèves qui ont paralysé les raffineries.

L'équipe Changes de Pictet & Cie se montrait dubitative face au mouvement de hausse du dollar, alors que les dettes souveraines européennes n'inspirent plus de sentiment de panique pour l'instant : “l'Etat de Californie est proche de la faillite et la politique monétaire de la Fed ne produit pas (encore?) les effets escomptés. Malgré tous ces facteurs négatifs, le dollar est parvenu à gagner du terrain”, écrivaient-ils ce matin.

“Quelle voie la parité [euro/dollar] va-t-elle suivre, la hausse ou la baisse ? Dans l'état actuel, il nous semble aléatoire de pencher dans un sens ou l'autre”, bottent en touche les spécialistes de la banque privée helvétique.

Chez Jyske Bank, on soulignait l'effet 'vitamine' qu'aura sur l'économie américaine la prolongation de deux ans des baisses d'impôts décidées sous George W. Bush. Les analystes soulignent cependant que cette mesure, très attendue, va générer un 'trou' de 500 milliards de dollars dans le budget fédéral. Et qu'il faudra le combler en émettant des T-Bonds, des obligations souveraines US.

Jyske souligne également que l'euro semble décidé à tester sa moyenne mobile à 200 jours, un niveau important pour les tendances de long terme, qui se situe à 1,3125 dollar.

Cet après-midi, aucune statistique n'est attendue des Etats-Unis, à l'exception des stocks pétroliers.


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