Après un beau mouvement de reprise parti des environs de 1,26 euro le dollar, lundi dernier, la monnaie unique européenne marque maintenant une pause dans la zone des 1,30 dollar. Vers 12 heures 45, l'euro reste donc neutre à 1,3014 dollar.

Egalement stable contre la livre (0,8537) et le franc (1,2064), l'euro continue en revanche de s'apprécier contre le yen (+ 0,33% à 100,55 yens l'euro).

'La tragédie grecque continue', note un cambiste nord-européen. Si l'issue dossier grec suscite toujours un certain optimisme, il semble pour l'instant au point mort : les ministres des Finances de la zone euro ont rejeté l'offre effectuée par les créanciers privés de la Grèce (décote de 50% et obligations à 30 ans au taux de 4%, selon des cambistes) quant à leur participation au 2ème plan d'aide à Athènes.

“Les divergences entre créanciers privés et publics porteraient essentiellement sur les taux d'intérêts qui seront offerts aux banques sur les nouvelles obligations grecques en contrepartie de l'abandon d'une partie (65 à 70%) de leurs créances existantes', rapporte Barclays Bourse. Et l'Eurogroupe veut un taux de 3,50%, et non 4%, selon Aurel BGC.

Au-delà de la Grèce, les nouvelles du front souverain ne sont pas mauvaises, mais restent en demi-teinte. Hier, rappelle encore Aurel BGC, les grands argentiers des 27 Etats-membres de l'Union européenne se sont hier mis d'accord sur la constitution de ce que bureau d'études appelle un 'pare-feu' : le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), qui sera doté de 80 milliards d'euros de capital et ne pourra profiter qu'aux pays ayant adopté le pacte de stabilité renforcé, et où les décisions se prendront à la majorité qualifiée. Le MES devrait fonctionner à partir de juillet. Le traité devrait officiellement être signé le mois prochain.

Reste qu'au FMI, la directrice générale Christine a déjà estimé nécessaire d'augmenter 'substantiellement' les moyens du MES, autre manière de les juger insuffisants. Ce que l'Allemagne refuse pour l'heure.

En attendant et sur l'agenda statistique de la zone euro, l'indice PMI flash de l'activité globale s'est redressé de 48,3 en décembre à 50,4 ce mois-ci, selon Markit. 'Cette amélioration doit néanmoins être accueillie avec prudence', nuance Markit. 'Les nouvelles commandes enregistrent un nouveau repli au cours du mois et de nombreuses entreprises se voient contraintes d'offrir des remises de prix afin de stimuler la demande'.

Un regain de prudence s'affirme aussi alors que doit s'ouvrir la réunion du conseil de politique monétaire de la Fed. 'Certains pensent que la bonne série de statistiques récemment publiées aux Etats-Unis pourrait dissuader la Fed de s'embarquer dans un nouveau programme d'assouplissement quantitatif', explique un autre professionnel.


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