* 62% des Italiens ne veulent plus de Monti

* Berlusconi dénonce une année "désastreuse" (Actualisé avec déclarations Berlusconi, contexte)

ROME, 16 novembre (Reuters) - Près de deux-tiers des Italiens affirment ne pas vouloir d'un gouvernement Monti II, selon un sondage publié vendredi, tandis que Silvio Berlusconi appelle, de son côté, à un changement de politique économique après une année "désastreuse".

Parmi les Italiens interrogés, 62 % se déclarent hostiles à un autre gouvernement Monti tandis que 22 % sont favorables à sa reconduction au terme des élections législatives prévues au printemps 2013, d'après un sondage SWG réalisé pour la chaîne de télévision publique RAI.

Le taux d'approbation du président du Conseil, qui était de 71 % à son arrivée au pouvoir, a baissé de moitié pour atteindre 36 %, précise SWG.

L'ancien président du Conseil, Silvio Berlusconi, a par ailleurs appelé à un changement de politique économique après une année "désastreuse" sous le gouvernement Monti.

"Les chiffres, après un an de gouvernement technocrate, sont désastreux, ainsi je pense qu'il doit absolument y avoir un changement dans cette politique économique qui nous a été imposée par l'Europe et, par dessus-tout, par l'hégémonie de l'Allemagne", a déclaré le "Cavaliere" à la presse.

Son parti, le Peuple de la liberté (PDL), qui doit désigner son candidat au poste de chef du gouvernement lors de la primaire du 16 décembre, se montre toutefois divisé quant au fait de soutenir ou non le programme économique de l'actuel président du Conseil.

Mario Monti, est arrivé au pouvoir sans élection il y a un an afin de mettre en oeuvre une politique d'austérité destinée à rétablir les finances publiques de l'Italie, succédant à Silvio Berlusconi.

Il a été l'artisan de réductions de dépenses et d'augmentations d'impôts destinées à préserver le pays d'une crise de la dette comparable à celle de la Grèce.

Les chefs d'entreprises de la Péninsule et les responsables européens ont indiqué qu'un gouvernement Monti II serait la meilleure chose possible pour l'Italie.

On ignore toujours quels seront les candidats des deux grands partis, le Peuple de la Liberté (PDL, droite) et le Parti démocrate (PD, gauche), dont le candidat sera désigné fin novembre, pour le poste de président du Conseil.

Monti a indiqué qu'il ne se présenterait pas aux prochaines élections mais qu'il serait prêt à rester à la tête du gouvernement après le scrutin si celui-ci ne débouchait pas sur une majorité claire.

Berlusconi ne devrait pas, lui non plus, mener son parti lors des élections de 2013, mais, celui-ci a changé de discours à plusieurs reprises, semant la confusion et le désordre dans son camp de centre-droit, particulièrement du côté des centristes. (Steve Scherer, Juliette Rabat et Agathe Machecourt pour le service français)