Par Selon l’agence MIDiA, en 2021, le nombre d’abonnés mondiaux à des plateformes de musique se hissait à 524 millions de personnes. Un beau marché. Mais le petit Deezer accuse déjà un sérieux retard sur ses principaux concurrents. Cette même année, Spotify détenait 31% de parts de marché (en léger recul), Apple Music 15%, Amazon music et Tencent respectivement 13%, YouTube music 8% (en très forte progression), suivi de NetEase et enfin de la plateforme hexagonale, avec 2% du volume.
Deezer l’admet, la grenouille ne tentera pas de se faire plus grosse que le bœuf (Spotify). Mais elle peut toutefois compter sur une remarquable croissance du secteur pour soutenir son développement : + 26,4% de progression entre 2020 et 2021, soit une augmentation de 109.5 millions de paires d’oreilles en un an, et un taux de croissance annuel moyen de 28% entre 2016 et 2020. Elle pourra aussi miser sur la lente mais indéniable érosion de son rival suédois.
Fin 2021, Deezer revendiquait 9.6 millions d’abonnés, mais toujours 120 millions d’euros de perte d’exploitation sur l’année. Le premier objectif sera donc d’atteindre la rentabilité. Le second est d’ores et déjà dévoilé par la direction : 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2025. Avec la croissance affichée de 5,5% entre 2020 et 2021, et un chiffre d’affaires qui plafonne à 400 millions d’euros en 2021, il faudrait en fait 17 à 18 ans à Deezer pour atteindre cet objectif. Il va donc falloir se doter de nouveaux relais.
Lesquels ? L’expansion internationale d’abord. Aujourd’hui, le groupe est très présent en France, au Brésil (où il compte déjà 2,7 millions d’abonnés), puis, de façon plus marginale, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis. Les partenariats ensuite : Orange, la FNAC, SFR sont les noms avancés en France, TIM Celular au Brésil et RTL en Allemagne. Le taux de pénétration, enfin : Iris Knobloch estime qu’en France ce dernier devrait passer de 18% en 2020 à 30% en 2027.
