BORDEAUX, 4 mars (Reuters) - La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a lancé lundi un appel "à la responsabilité" après avoir recensé récemment plus de 600 écobuages sauvages, une pratique ancestrale qui consiste à débroussailler des parcelles agricoles en y mettant le feu.

Quelque 700 hectares de végétation ont été ravagés et des centaines de pompiers ont été mobilisés ces dix derniers jours, selon les services de l'Etat, qui ont pourtant interdit les écobuages du fait de la douceur actuelle des températures.

L'interdiction en vigueur a été prolongée jusqu'à mardi à minuit.

"Le préfet des Pyrénées-Atlantiques appelle à la responsabilité de chacun dans le respect de cette interdiction qui vise à éviter tout danger potentiel pour la population et à préserver l'intégrité des biens matériels et élevages", peut-on lire dans un communiqué de la préfecture.

"Les prévisions météorologiques sur le département, avec des températures très douces et un temps très sec, augmentent considérablement le risque d'incendies en évolution libre", est-il précisé. "La pratique de l'écobuage présente, dans ces conditions, un danger trop grand, incompatible avec les autres activités de montagne."

Dans la nuit de dimanche à lundi, une dizaine de clients d'une auberge située dans le village des Eaux-Chaudes ont dû être évacués. Plusieurs maisons ont également été évacuées à Licq-Athérey, à quelques dizaines de kilomètres de là.

L'écobuage n'est autorisé que d'octobre à mars et doit faire l'objet d'une déclaration au service départemental d'incendie et de secours et auprès de la mairie locale, qui a le pouvoir de les autoriser ou de les interdire en fonction de la météo. (Clausde Canellas, édité par Simon Carraud)