(Actualisé, Ban Ki-moon, Cameron)

MOSCOU, 9 septembre (Reuters) - Le ministre syrien des Affaires étrangères a accueilli favorablement lundi la proposition russe de placer l'arsenal chimique de Damas sous contrôle international.

Moscou a proposé à la Syrie de placer ses stocks d'armes chimiques sous contrôle international, espérant qu'une telle mesure écartera une action militaire occidentale contre le régime de Bachar al Assad.

"Je déclare que la République arabe syrienne accueille favorablement l'initiative russe, motivée par l'inquiétude des dirigeants syriens à l'égard de la vie de nos citoyens et la sécurité de notre pays, et aussi motivée par notre confiance en la sagesse des dirigeants russes, qui tentent d'empêcher une agression américaine contre notre peuple", a déclaré Walid al Moualem lors d'une visite à Moscou.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a indiqué de son côté qu'il envisageait de demander au Conseil de sécurité d'exiger de Damas le transfert immédiat de ses armes chimiques dans des sites sécurisés en Syrie où elles pourraient ensuite être détruites.

Il a estimé que "l'embarrassante paralysie" dont souffre actuellement le Conseil de sécurité devait être surmontée.

Ban Ki-moon, s'exprimant devant des journalistes à New York, a précisé que le Conseil de sécurité pourrait également demander à la Syrie de s'associer à la convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques, un traité que Damas n'a pas signé.

A Londres, le Premier ministre britannique David Cameron a également défendu l'idée d'une supervision internationale des armes chimiques syriennes à condition que cela ne relève pas d'une tactique de "diversion".

"Si la Syrie devait placer ses armes chimiques sous supervision internationale, il est clair que ce serait un grand pas en avant", a-t-il dit au Parlement. "Nous devons prendre garde que ce ne soit pas une manoeuvre de diversion pour parler d'autre chose que du problème qui se pose à nous", a toutefois ajouté le chef du gouvernement britannique.

Washington et Paris affirment avoir des preuves que le gouvernement du président Bachar al Assad est responsable d'une attaque chimique qui aurait fait des centaines de morts le 21 août dans la banlieue de Damas. (Alexei Anishchuk, Peter Griffiths, William James et Louis Charbonneau; Pascal Liétout et Guy Kerivel pour le service français)