LONDRES, 30 juillet (Reuters) - Le regain d'activité sur le marché des fusions et acquisitions en Europe en juillet, qui a culminé avec l'annonce du rapprochement entre Publicis et Omnicom, signale une reprise graduelle des transactions plus qu'il n'annonce une nouvelle vague d'opérations de grande ampleur.

Après la crise financière de 2007-2009, les entreprises réchignent encore à s'embarquer dans de grandes transactions de M&A pour ne pas risquer de mettre sous pression leur bilan et les relations qu'elles entretiennent avec les investisseurs qui gardent en mémoire les excès des prises de contrôle financées à grand renfort de dette.

Même en prenant en compte la fusion Publicis-Omnicom, la transaction la plus importante de l'année en Europe, les volumes de M&A en Europe restent en repli d'un tiers cette année par rapport à l'an passé, selon les données de Thomson Reuters.

Le mois de juillet 2013, qui intègre aussi la cession par Vivendi du contrôle d'Activision, est certes le meilleur mois depuis le début de l'année mais le nombre de transactions ne représente qu'un tiers des transactions en registrées en juillet 2007 avant que n'éclate la crise financière.

"Une hirondelle ne fait pas le printemps", fait ainsi remarquer Olivier Pécoux, co-directeur général de Rothschild.

* L'intégralité de l'analyse (en anglais): (Sophie Sassard, Matthieu Protard pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)