Le magazine allemand Manager Magazin, qui cite sur son site internet des sources internes aux entreprises, affirme que l'opération n'est plus à l'ordre du jour pour l'équipementier.

Le magazine précise que les conseillers de Continental - Perella Weinberg, Freshfields et Ernst & Young - ont remis ce mois-ci aux dirigeants un rapport montrant qu'une fusion n'apporterait que très peu d'avantages financiers.

"Notre objectif reste de combiner les deux entreprises, c'est ce à quoi nous nous préparons. Nous n'avons pas encore conclu de calendrier concret avec l'actionnaire majoritaire (Schaeffler)", a répondu Continental dans un communiqué.

Schaeffler n'a pas souhaité faire de commentaires, renvoyant à Continental.

Selon, Manager Magazin, les conseillers de Continental recommandaient une fusion avec les seules activités de Schaeffler dans l'automobile et un maintien de la part de Schaeffler dans le capital de l'équipementier à 35%.

Cette solution permettrait à Continental de garder sa cotation en Bourse de Francfort et à Schaeffler de conserver une part de contrôle.

Il y a deux ans, Schaeffler avait pris une participation de contrôle dans Continental au terme d'une OPA hostile de 18 milliards de dollars, dont le succès avait dépassé ses capacités financières et l'avait laissé fortement endetté.

Les deux groupes prévoyaient depuis de fusionner leurs activités mais en septembre, le président du directoire de Schaeffler Jürgen Geissinger avait refusé de s'engager sur un accord dans un avenir proche.

Une fusion donnerait naissance à un équipementier automobile comportant 200.000 employés, avec un chiffre d'affaires annuel supérieur à 30 milliards d'euros.

Le titre Continental a clôturé en hausse de 1,99% à 60,60 euros, très proche de l'indice sectoriel de l'automobile européenne, en hausse de 2,0%.

Maria Sheahan et Frank Siebelt, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat