Genève (awp/ats) - Les affaires reprennent à Genève. Selon l'enquête conjoncturelle d'automne de la Chambre de commerce, d'industrie et des services, les affaires ont été bonnes à excellentes pour 31% des entreprises en 2017. Elles ont même été satisfaisantes pour la moitié d'entre elles (46%).

L'année 2017 a été bien supérieure aux prévisions à douze mois formulées l'an dernier à la même époque, a indiqué jeudi la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève (CCIG). Et de préciser que seules 23% des entreprises ont jugé cette année médiocre à mauvaise, contre 30% en 2016 et 28% en 2015.

La situation est plus tranchée dans l'industrie, relève toutefois la CCIG. Dans ce secteur, 30% des répondants déclarent un exercice bon à excellent, contre 13% en 2016. Mais 35% jugent l'année 2017 médiocre à mauvaise, contre 44% l'an dernier. Les entreprises, tous secteurs confondus, ne prévoient pas de changement pour les six prochains mois.

Selon Frédérique Reeb-Landry, directrice générale de la CCIG, l'embellie tient à deux facteurs principaux. D'abord, un rééquilibrage des taux de change de l'euro et du dollar, favorable aux exportations genevoises. Ensuite, un climat de consommation positif. Mais le futur taux d'imposition des entreprises est un facteur d'incertitude.

STABILITÉ DES EFFECTIFS

En 2017, les salaires ont augmenté, comme prévu, de 0,9% en moyenne, contre 0,5% en 2016 et 0,7% en 2015. La hausse a été de 1,3% dans l'industrie et de 0,7% dans les services. En 2018, elle sera de, respectivement, 1,1% et 0,9%, même si la moitié des entreprises ne pense pas en accorder.

L'horaire hebdomadaire de travail, lui, s'est raccourci en 2017, après quatre années consécutives d'allongement. Pour la deuxième année de suite, l'effectif du personnel a été stable pour près de 60% des entreprises du secteur des services. En revanche, le nombre d'employés a augmenté dans l'industrie. Pour 2018, 75% des entreprises, tous secteurs confondus, prévoient une stabilité.

La CCIG a aussi interrogé ses membres sur le développement durable: 66% d'entre eux ont mis en avant l'impact environnemental, 56% l'impact social et 52% la responsabilité sociale et environnementale dans le choix de partenaires et sous-traitants.

Près de la moitié (46%) des répondants déclarent avoir intégré ces enjeux aux actions ou projets réalisés pour améliorer leur performance économique. Ce taux monte à 71% dans l'industrie et à 94% dans les entreprises de plus de 100 collaborateurs, note la CCIG.

ats/rp