(Répétition sans changement)

WASHINGTON, 5 septembre (Reuters) - L'administration Trump a annoncé mardi la suppression du programme de protection des jeunes migrants clandestins, surnommé les "Dreamers" ("rêveurs"), qui avait été mis en place par Barack Obama en 2012.

Ce programme appelé Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals) empêche l'expulsion de près de 800.000 personnes arrivées illégalement en tant qu'enfants sur le territoire américain. Il ne va pas être abrogé du jour au lendemain, mais supprimé par étapes:

- Les immigrés qui bénéficient de la protection du Daca conserveront leur statut jusqu'à l'expiration du permis de travail d'une durée de deux ans qui leur a été octroyé.

- Ceux dont le permis de travail expire d'ici au 5 mars 2018 pourront faire une demande de renouvellement de leur permis pour deux années supplémentaires, mais à condition d'entreprendre la démarche avant le 5 octobre 2017.

- Les services de la citoyenneté et de l'immigration (USCIS) devront dans le même temps rendre une décision sur tous les dossiers déposés avant le 5 septembre. A la date du 20 août, 35.000 nouvelles demandes et 72.000 dossiers de renouvellement étaient en attente.

- L'USCIS rejettera toutes les demandes de renouvellement déposées après le 5 octobre.

- Ce calendrier signifie que des centaines de milliers de "Dreamers" devraient pouvoir continuer à travailler légalement aux Etats-Unis jusqu'en 2019.

- Selon des responsables du département de la Sécurité intérieure (DHS), 202.000 permis de travail accordés à des personnes bénéficiant du programme Daca ont expiré ou expireront entre les mois d'août et décembre cette année, et 275.000 autres courant 2018. L'administration Trump n'a pas fourni de chiffre pour la période allant du 5 septembre 2017 au 5 mars 2018, celle pendant laquelle il est possible de demander le renouvellement du permis de travail.

- Répondant à l'inquiétude d'avocats pro-immigration, Donald Trump a assuré que les "Dreamers" ne seraient pas spécifiquement ciblés à l'avenir par les services de l'immigration, "sauf s'il s'agit de criminels". Des responsables de son administration ont pour leur part déclaré à Reuters que l'USCIS ne transmettrait pas "proactivement" aux services de sécurité les informations sur les bénéficiaires du programme Daca à moins que ceux-ci ne représentent "une menace pour la sécurité nationale ou la sécurité publique".

(Yeganeh Torbati; Tangi Salaün pour le service français)