(Avec déclaration de Solberg, détails sur l'accord)

SUNDVOLLEN, Norvège, 7 octobre (Reuters) - Le parti conservateur norvégien et le Parti du Progrès, une formation populiste et anti-immigration, ont annoncé lundi être parvenu à un accord sur la formation d'un gouvernement de coalition minoritaire qui devrait prendre ses fonctions le 18 octobre.

Cet accord fait suite à l'échec, il y a une semaine, des négociations avec deux petits centristes, les libéraux et les chrétiens-démocrates, qui se sont toutefois engagé à apporter un "soutien sans participation" au gouvernement.

Les conservateurs d'Erna Solberg, 52 ans, ont remporté les élections législatives le mois dernier, après deux mandats consécutifs des travaillistes.

Leur alliance avec le Parti du Progrès, dont fut membre Anders Behring Breivik, auteur de la tuerie de l'île d'Utoya en 2011, permet à la formation populiste, qui a fait de la dénonciation de l'impôt et de l'immigration son fond de commerce, d'entrer au gouvernement pour la première fois depuis sa création il y a 40 ans.

"Nous avons des sujets de désaccord mais moins que ce que beaucoup auraient pensé", a déclaré Erna Solberg à la presse après la conclusion de l'accord. "Bien que la Norvège soit un pays fantastique, certains passent à travers les mailles du filet de la sécurité (...) Nous allons essayer de colmater les brèches."

L'accord ne porte pas sur la répartition des postes ministériels, mais les deux partis ont esquissé un programme commun en promettant de baisser les impôts, de réduire la dépendance de l'économie norvégienne envers le secteur pétrolier, d'investir massivement dans les infrastructures et de contrôler l'immigration.

Bien que minoritaire, cette coalition pourrait s'inscrire dans la durée, la Norvège ayant une longue tradition en la matière. (Joachim Dagenborg, avec Alister Doyle; Tangi Salaün pour le service français)