A Washington, les discussions budgétaires interrompues dimanche sur un constat d'échec doivent reprendre à 16h00 GMT mais il ne reste que quelques heures aux négociateurs pour éviter l'entrée en vigueur dès mardi de hausses d'impôt et de coupes drastiques dans les dépenses publiques.

Cette perspective ne sème pas pour autant la panique à Wall Street, dont les futures sur indices indiquent même une ouverture en légère hausse, à l'exception du Nasdaq.

"On s'attend toujours à ce qu'il y ait un accord début janvier", explique Lee Hardman, analyste changes chez Bank of Tokyo-Mitsubishi. "Il sera probablement bien accueilli par les marchés mais il semble qu'il s'agira d'une solution à très court terme plutôt qu'un accord qui résoudrait durablement les problèmes."

"Le Trésor a prévenu qu'il peut tenir jusqu'en février, jusqu'au moment où il faudra relever le plafond de la dette, donc il faut s'attendre à ce qu'on débute la nouvelle année dans le même climat d'incertitude politique."

En Europe, les volumes d'échanges sont restés très limités. La clôture des Bourses de Paris et Londres est intervenue exceptionnellement à 13h00 GMT, tandis que Francfort ou encore Milan étaient fermées en ce dernier jour de 2012.

A Paris, le CAC 40 a rebondi de 0,58% après sa forte baisse de vendredi, terminant l'année à 3.641,07 points, soit une hausse de plus de 15,23% sur un an. A Londres, le FTSE a fait le chemin inverse en cédant 0,47% sur la séance, à 5.897,81 points, mais il termine l'année 2012 sur un gain de 5,84%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a progressé de 0,34%, portant sa hausse à 13,79% sur l'ensemble de 2012.

Sur le marché des changes, l'euro se replie légèrement contre le billet vert, repassant sous le seuil de 1,32 dollar.

Les cours du pétrole sont de leur côté plombés par l'approche du "mur budgétaire" américain, les investisseurs redoutant une baisse de la demande en cas d'échec des négociations.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Véronique Tison