Shanghai (awp/afp) - La Chine pourrait autoriser les entreprises étrangères à être cotées sur les Bourses chinoises et à émettre des obligations, a annoncé Pékin, après l'engagement du président Xi Jinping à Davos d'ouvrir davantage le marché national.

Dans une note publiée mardi soir, le gouvernement chinois a indiqué avoir donné son accord de principe aux introductions en Bourse et aux émissions d'obligations par les compagnies étrangères dans le but de "soutenir l'élargissement de leurs canaux de financement".

L'annonce est la dernière d'une série de promesses de libéralisation par la Chine, qui attend avec appréhension l'investiture du président américain Donald Trump.

M. Trump a désigné la Chine et la mondialisation comme responsables de la destruction de millions d'emplois aux Etats-Unis. Des déclarations qui ont renforcé les craintes d'une guerre commerciale entre Washington et Pékin.

Le gouvernement chinois a par ailleurs confirmé mardi soir que les entreprises étrangères devraient bénéficier d'une levée des restrictions dans certains secteurs: services, production industrielle et exploitation minière, entre autres. Des mesures notamment destinées à attirer davantage d'investissements étrangers en Chine.

Pékin n'a par contre fourni aucune précision sur les introductions en Bourse et les émissions d'obligations, soulignant que leurs dates d'autorisation dépendraient de l'élaboration préalable de règlements.

Dans son discours prononcé mardi lors du Forum économique mondial à Davos, le président chinois Xi Jinping a dénoncé le protectionnisme et assuré que son pays poursuivrait sa libéralisation.

Mais nombre d'entreprises étrangères et d'importants partenaires commerciaux de la Chine se plaignent de leurs conditions d'accès au marché chinois.

La Chine pointait en 2016 au 84e rang planétaire du classement de la Banque mondiale sur le climat des affaires, derrière l'Arabie saoudite et l'Ukraine. Elle était également avant-dernière dans un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) relatif à l'ouverture aux investissements étrangers.

Fin décembre, la Chine a annoncé qu'elle autoriserait les entreprises étrangères à détenir des filiales à 100%, plutôt que de simples coentreprises avec des partenaires chinois, dans des secteurs protégés comme les équipements ferroviaires ou les motos.

afp/jh