Le constructeur d'avions turbopropulseurs dit avoir engrangé l'an passé 236 commandes, dont 157 fermes, pour un montant total de 5,3 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros).

Le groupe prévoit de livrer plus de 70 appareils en 2012 et de porter ses livraisons annuelles à au moins 80 appareils à partir de 2013, contre 54 en 2011.

Avec l'augmentation de ses cadences de livraison, ATR devrait voir son chiffre d'affaires passer de 1,3 milliard de dollars en 2011 à 1,6 milliard en 2012 et atteindre deux milliards d'ici 2014, précise le groupe dans un communiqué.

Son président exécutif, Filippo Bagnato, a fait état lors d'une conférence de presse d'une marge opérationnelle de l'ordre de 8% à 8,5% en 2011 mais n'a pas fourni d'objectif pour 2012.

Le constructeur, qui revendique 70% du carnet de commandes total des avions régionaux de moins de 90 sièges, espère faire avaliser d'ici le fin de l'année par ses actionnaires un projet d'appareil de 90 sièges, en concurrence avec celui du canadien Bombardier.

"Nous vivons actuellement un véritable renversement de tendance dans le marché régional. Les jets de capacité inférieure à 90 sièges y trouvent de moins en moins leur place", a déclaré Filippo Bagnato.

Le décompte de 2011 tient compte de l'annulation en décembre de contrat d'acquisition de 38 avions par la compagnie indienne Kingfisher Airlines, qui entrait dans le cadre d'une commande de 65 appareils passée en 2005 et 2006.

GE Capital Aviation Services (GECAS), la division de leasing et de financement d'avions commerciaux de General Electric, a annoncé début juillet la commande ferme de deux turbopropulseurs ATR 72-600 supplémentaires, assortie de deux options.

Cette commande fait suite à la toute première commande d'ATR de GECAS signée en juin à Paris lors du salon du Bourget et porte à 17 le nombre total d'ATR commandés par GECAS avec 17 options. Les nouveaux appareils seront livrés à GECAS fin 2012.

L'ATR 72-600 peut transporter entre 68 et 74 passagers.

Filippo Bagnato a dit constater des difficultés accrues de financement des avions, au moment où les banques européennes réduisent leur exposition à ce marché.

"Pour le moment, nous n'avons pas enregistré de cas de vente annulée à cause d'un manque de financements, mais les financements doivent être surveillés de près", a-t-il déclaré.

Cyril Altmeyer, édité par Marc Angrand