Le numéro un européen des services informatiques a confirmé viser une nouvelle amélioration de son taux de marge opérationnelle en 2012 mais avec une croissance organique limitée de son chiffre d'affaires en raison de la réduction des dépenses publiques en Europe.

"Nous avons le sentiment que cette année démarre plutôt bien, avec une demande de bon niveau dans plusieurs marchés, surtout aux Etats-Unis", a commenté Paul Hermelin, PDG du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Il a dit aborder les mois qui viennent avec "une certaine sérénité mais aussi avec prudence, compte tenu de la volatilité des marchés".

Capgemini, qui compte parmi ses concurrents l'américain IBM, l'anglo-néerlandais Logica et le français Atos, a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 2,565 milliards d'euros, en hausse de 9,2% à taux et périmètre courants et de 4,5% à données constantes, alors que les analystes attendaient en moyenne une progression limitée à 1,4%.

"Les résultats sont meilleurs qu'attendus et la croissance organique très nettement supérieure aux prévisions", relèvent les analystes de Goldman Sachs dans une note, ajoutant anticiper une poursuite de la dynamique dans les zones géographiques clé pour le groupe, que sont les Etats-Unis et la Grande Bretagne.

CM CIC Securities note que le français continue d'afficher une croissance organique "impressionnante" aux Etats-Unis (+13%), qu'il améliore sa performance au Royaume Uni (+3,9%, après +2% en 2011) et que ses ventes résistent en France (+1%) malgré une base de comparaison élevée (+7,4%).

Les prises de commandes ont reculé à 2,145 milliards d'euros, mais le ratio prises de commandes sur chiffre d`affaires pour les métiers du conseil, de l'intégration de systèmes et les services de proximité reste positif (1,02 pour le groupe), précise Capgemini dans un communiqué.

Ces chiffres ont été salués en Bourse, où le titre avance de 2% à 29,50 euros à 9h40, dans un marché stable. A ce niveau de cours, le titre affiche un gain de 22,16% depuis le début de l'année après avoir chuté de plus de 31% en 2011.

Atos a de son côté confirmé fin avril tous ses objectifs annuels après avoir réalisé au premier trimestre une croissance organique de 2,4% de son chiffre d'affaires, portée par l'infogérance, l'Allemagne et le Royaume-Uni.

Pascale Denis, avec Blaise Robinson et Alice Cannet, édité par Jean-Michel Bélot