Candriam était et reste prudent sur les obligations souveraines italiennes. "Notre vision négative sur la dette de l'Italie est motivée par la faible dynamique de croissance économique du pays et une soutenabilité de la dette qui reste fragile. Nous avons encore réduit lundi notre exposition à l’Italie dans les fonds obligataires, en vendant des obligations de maturité courte", explique Nadège Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam. Dans ses fonds actifs, la société de gestion sous-pondère les obligations italiennes par rapport à l'indice de référence.

"Nous pensons que la prime de risque élevée actuelle et la volatilité des obligations italiennes devraient se maintenir, conséquences d'un discours euros-sceptique et de dérapages budgétaires potentiels. Une mise en œuvre partielle du programme provisoire des MS5 et LN en matière de politique budgétaire pourrait en effet conduire à une augmentation sensible des déficits et dette publics. Cela remettrait également au premier plan le risque de dégradation de la notation des crédits souverains", ajoute Nadège Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam.

La prudence est, selon la gérante, également de mise sur le marché des actions italiennes. Candriam s'attend à une poursuite de la volatilité, tandis que la performance restera étroitement liée à l'actualité politique.

Outre les turbulences politiques, les actions italiennes devraient être également pénalisées par la forte concentration de l'indice boursier sur trois secteurs particulièrement dépendants de l'activité domestique du pays, à savoir les banques, l'énergie et les utilities, juge Nadège Dufossé.