Ottawa (awp/afp) - Le Produit intérieur brut du Canada a progressé de 2,9% en rythme annuel au deuxième trimestre, porté par la hausse des exportations et des services, a annoncé jeudi l'institut national de la statistique.

Il s'agit de "la hausse la plus prononcée depuis le deuxième trimestre de 2014", a remarqué Statistique Canada dans un communiqué.

C'est toutefois légèrement moins qu'attendu par les analystes de marché qui tablaient en moyenne sur une croissance de 3% au cours des trois derniers mois terminés le 30 juin.

Au premier trimestre, le PIB canadien avait progressé de 1,3% en rythme annuel.

Les chiffres du deuxième trimestre "conformes" aux attentes "devraient suffire à la banque du Canada pour attendre jusqu'en octobre pour relever à nouveau les taux directeurs", a jugé Avery Shenfeld, de la banque CIBC.

La banque centrale avait relevé en juillet son principal taux de 0,25 point de pourcentage, à 1,50%.

Un nouveau relèvement de taux par la banque centrale, qui souhaite contenir l'inflation autour de la cible de 2% l'an semble inévitable "surtout s'il n'y a pas de résultat clair et positif aux négociations sur l'Aléna", l'accord de libre-échange nord-américain que renégocient actuellement Washington et Ottawa, "et que les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium sont maintenus" par les États-Unis, a souligné M. Shenfeld.

Au cours du deuxième trimestre, "les exportations de biens ont augmenté de 3,6%, les produits énergétiques venant en tête" avec une hausse de 5,6%, mais celles de services "ont enregistré une légère baisse de 0,2%, la première baisse depuis le quatrième trimestre de 2015", a fait valoir Statistique Canada.

L'institut d'Ottawa a souligné que "les exportations d'aéronefs, de moteurs et de pièces d'aéronefs (+13,4%) ont fortement augmenté en raison de la hausse des livraisons de jets d'affaires à destination des États-Unis et d'autres pays".

Les consommateurs ont augmenté leurs dépenses de 0,6%, à la faveur d'une hausse de la demande en services.

Statistique Canada relève que "le taux d'épargne des ménages a diminué pour passer de 3,9% au premier trimestre à 3,4% au deuxième trimestre, les dépenses des ménages ayant augmenté à un rythme plus rapide que leur revenu disponible".

afp/buc