Le renforcement de la convergence budgétaire et fiscale entre les Etats membres, qui doit faire l'objet d'ici le mois de mars d'un nouveau traité, est selon lui un préalable qui ne suffira pas à surmonter le défi posé à l'Union européenne.

"La stabilité est indispensable mais avons aussi besoin de croissance", a-t-il dit devant le Parlement à l'occasion d'un débat sur la nouvelle présidence semestrielle de l'Union assumée par le Danemark.

"De plus en plus, nos partenaires, les investisseurs internationaux, posent la question suivante : quelles sont les perspectives de croissance à moyen et à long terme pour l'Europe", a-t-il insisté.

Cette croissance viendra "surtout des réformes structurelles", a ajouté José Manuel Barroso, rappelant que, si la Commission européenne le disait depuis longtemps, "l'action des Etats membres (avait) été inégale et souvent insuffisante".

"Il faut élargir le marché intérieur, investir dans les projets innovants", mais aussi mettre en place "des marchés plus flexibles, plus compétitifs et un meilleur accès aux financements pour le PME", a-t-il énuméré.

L'ancien Premier ministre portugais a rappelé qu'il y avait en Europe 23 millions de chômeurs et 23 millions de PME.

"Si nous créons les conditions pour que chaque PME crée en moyenne un emploi, nous aurons trouvé le moyen de régler la question du chômage", a-t-il prédit.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse