OUAGADOUGOU (Reuters) - Le chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a déclaré vendredi que le calendrier de la période de transition de 36 mois pourrait être revu si la situation sécuritaire s'améliorait.

Le pays d'Afrique de l'Ouest lutte contre des groupes armés souvent affiliés à l'Etat islamique et à Al Qaïda, dont les militants ont fait des milliers de morts et poussé plus de 1,7 million de personnes à fuir.

"Plus vite nous parviendrons à juguler cette situation, plus vite nous amorcerons un retour à un ordre constitutionnel normal", a déclaré Paul-Henri Damiba dans un discours à la nation.

La junte militaire, qui s'est emparée du pouvoir lors d'un coup d'Etat en janvier, a résisté à la pression des dirigeants ouest-africains qui souhaitaient que le délai avant les élections soit ramené à moins de trois ans.

(Reportage Thiam Ndiaga et Anne Mimault, rédigé par Nellie Peyton; version française Camille Raynaud)