RIO DE JANEIRO, 6 février (Reuters) - Le président brésilien Michel Temer a ordonné lundi le déploiement de 200 soldats dans l'Etat d'Espirito Santo, où une grève des policiers ces derniers jours a eu pour conséquence une vague de violences avec des dizaines de meurtres.

Le regain de criminalité dans ce petit Etat côtier au nord de Rio de Janeiro a commencé durant le week-end, les policiers ayant cessé le travail pour des revendications salariales.

Depuis lors, les médias de l'Etat et des anonymes filmant avec leurs téléphones ont diffusé des images de chaos, notamment dans la capitale, Vitoria, et ses faubourgs, où vivent deux millions d'habitants.

Selon les médias locaux, une cinquantaine de personnes sont mortes dans les violences depuis lors, soit un chiffre inhabituel pour une si brève période dans cet Etat, où les écoles de la région ont fermé leurs portes, tout comme les cliniques publiques et certaines administrations. (Paulo Prada; Eric Faye pour le service français)