Voici les détails de certaines des attaques qui ont eu lieu avant les attentats suicides perpétrés vendredi dans deux mosquées et dont personne n'a revendiqué la responsabilité. Le TTP, dont l'objectif déclaré est d'imposer la loi religieuse islamique au Pakistan, comme l'ont fait les talibans en Afghanistan, a nié tout rôle dans les attentats de vendredi.

JANVIER

Le 30 janvier, un kamikaze se fait exploser à l'intérieur d'une mosquée bondée dans un complexe de sécurité hautement fortifié de la ville de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, tuant au moins 100 personnes, pour la plupart des policiers, tandis que 57 personnes sont blessées.

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à Peshawar depuis que deux attentats-suicides à la bombe perpétrés à l'église All Saints ont tué des dizaines de fidèles en septembre 2013, ce qui constitue l'une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre la minorité chrétienne du Pakistan.

Le Jamaat-ul-Ahrar, une faction du TTP, a revendiqué l'attentat. Le porte-parole du TTP, Mohammad Khorasani, a pris ses distances avec l'attentat, affirmant que le groupe n'avait pas pour politique de cibler les mosquées ou d'autres sites religieux.

MARS

Le 6 mars, dans le sud-ouest du Pakistan, un kamikaze fonce à moto sur un camion de police, tuant neuf policiers à Sibbi, une ville située à quelque 160 km à l'est de Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan.

L'État islamique, qui combat les talibans dans l'Afghanistan voisin, a revendiqué l'attentat, selon le SITE Intelligence Group.

AVRIL

Quatre personnes sont tuées et 15 autres blessées dans un attentat à la bombe visant un véhicule de police sur une place de marché de Quetta le 10 avril. Lors d'un autre attentat, un officier de police a été la cible d'un attentat à la bombe en bord de route à Quetta.

Le groupe séparatiste de l'Armée de libération du Baloutchistan (BLA) a revendiqué la responsabilité de ces attentats, qui sont les troisièmes en moins de 24 heures à viser la police à Quetta.

AVRIL

Le 25 avril, deux explosions dans un dépôt de munitions destiné à la lutte antiterroriste dans la vallée de Swat, au nord-ouest du pays, font au moins 17 morts, pour la plupart des policiers, et plus de 50 blessés. La vallée a longtemps été contrôlée par des militants islamistes avant qu'ils ne soient débusqués lors d'une opération militaire en 2009.

Le chef de la police de la vallée a déclaré que des experts s'étaient rendus sur place mais qu'ils n'avaient trouvé aucune preuve d'une attaque militante.

JUILLET

Le 31 juillet, au moins 63 personnes meurent dans un attentat suicide lors d'un rassemblement politique organisé par le parti conservateur Jamiat Ulema Islam-Fazl (JUI-F), connu pour ses liens avec les islamistes purs et durs, mais qui condamne les militants cherchant à renverser le gouvernement pakistanais.

Le groupe religieux était allié au gouvernement à l'époque.

L'État islamique a revendiqué l'attentat-suicide, qui a aggravé les problèmes de sécurité à l'approche des élections générales prévues en janvier. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier visant un rassemblement politique depuis une campagne électorale en 2018.

AOÛT

Neuf soldats ont été tués lorsqu'un kamikaze à moto a déclenché ses explosifs à côté d'un convoi dans le nord-ouest du Pakistan le 31 août.