Bob Doll, le vice-président du fonds d'investissement new-yorkais BlackRock, se dit 'prudemment optimiste' sur les marchés d'actions américains et écarte la possibilité d'un scénario de reprise en double creux ('double dip').

'Nous restons dans une phase de reprise économique mondiale', a-t-il assuré lors d'une rencontre avec la presse vendredi.

'Les récessions en double creux sont très rares', a ajouté le patron de la gestion des actions américaines de BlackRock, qui est l'une des figures les plus emblématiques de Wall Street.

'Les Etats-Unis n'en ont pas connu une seule depuis la grande récession des années 1930', a-t-il également souligné.

D'après lui, la reprise en W connue dans les années 1990 s'apparente plus à la contiguïté de deux phases de récession différentes, mais très rapprochées, qu'à un véritable 'double dip'.

En ce qui concerne la récente rechute des indices boursiers, Bob Doll juge qu'il n'y a rien d'étonnant à observer des épisodes de 'correction à deux chiffres' lors des phases de redressement économique.

Selon le stratège de BlackRock, la rechute des marchés correspond simplement à une période de digestion nécessaire afin que les investisseurs puissent évaluer les risques de 'double dip', un processus qui prendra fin une fois que les articles consacrés aux problèmes de la dette seront relégués aux dernières pages des journaux financiers.

Il maintient ainsi sa cible de 1250 points pour l'indice S&P 500 d'ici la fin de l'année, ce qui implique une 'très bonne performance sur le second semestre'. A titre d'indication, l'indice américain a clôturé hier à 1027,4 points.

'Quand on atteint des niveaux de valorisation comme ceux d'aujourd'hui, les indices progressent en moyenne de 27% au cours des 12 mois qui suivent', rappelle le vice-président de BlackRock.

Dans ce contexte, Bob Doll conseille aux investisseurs de surpondérer les actions américaines au sein de leur portefeuille, invoquant le potentiel de croissance du pays, la vigueur des résultats des sociétés US, mais aussi le dynamisme des politiques menées dans les domaines monétaire et fiscal.

Pour la fin de la décennie, c'est-à-dire à horizon décembre 2019, Bob Doll voit l'indice S&P atteindre 2034 points, ce qui correspond à un retour sur investissement de 8,1% sur 10 ans.

'C'est relativement faible comparé à la croissance à deux chiffres qu'on obtient traditionnellement à long terme sur les marchés boursiers, mais ce n'est pas le zéro pointé qu'on a récemment pu connaître', a conclu le professionnel.

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