par Noëlle Mennella

Pour 2009, le spécialiste du diagnostic in vitro vise une croissance de son activité, à devises et périmètre constants, de 5 à 7%. A devises constantes et en incluant les récents accords de développement de son activité, l'objectif de progression globale des ventes s'établit dans la fourchette de 7 à 9%.

L'action avance de 0,89% à 59,48 euros vers 9h25 alors que le DJ Stoxx des pharmaceutiques n'avance que de 0,13%.

Lors d'une conférence téléphonique, Stéphane Bancel, le directeur général de BioMérieux, a indiqué que les investissements de recherche et développement de 2009 représenteraient, comme en 2008, entre 12 et 13% des ventes.

Il a répété que BioMérieux avait toujours l'intention de réaliser des acquisitions dans la microbiologie clinique, la biologie moléculaire ou le secteur industriel avec un intérêt marqué pour l'Amérique du nord et l'Asie. Stéphane Bancel a ajouté que BioMérieux avait "des discussions avec plusieurs parties" dans ce but.

A 1.111 millions d'euros, les ventes annuelles sont en ligne avec le consensus Reuters Estimates de 1.108,5 millions d'euros. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires inscrit une croissance organique de 8,1% à 311 millions d'euros.

En Europe, au Moyen-Orient et Afrique (60% du CA global), les ventes ont augmenté de 7,5%, tandis qu'elles ont crû de 1,6% en Amérique du Nord (22% du CA global), de 15,2% en Asie (11% du CA total) et de 16% en Amérique latine (7% du CA global).

PLAN 2012 CONFORTÉ

Au 31 décembre 2008, l'endettement net de BioMérieux ressort à 50 millions d'euros, après le paiement du dividende et l'acquisition des sociétés Ab Biodis, AviaraDx et PML Microbiologicals. Au 31 décembre 2007, le groupe disposait d'une trésorerie nette de 15 millions d'euros.

BioMérieux dispose d'un crédit syndiqué de 260 millions d'euros, dont la date de maturité est janvier 2013 et qu'elle a utilisé à hauteur de 65 millions d'euros au 31 décembre 2008.

Chez Natixis Securities, Cédric Moreau estime que "bioMérieux démontre une nouvelle fois la solidité de son business model". Il observe que les 27 nouveaux produits commercialisés par bioMérieux en 2008 "représentent de la croissance embarquée pour le futur" et que la présence internationale de la société et la diversité de ses technologies lui permet de diversifier ses expositions.

Dans un communiqué, la société explique que ses prévisions pour 2009 s'inscrivent "dans le contexte de la détérioration actuelle de l'environnement économique et financier" et tiennent compte de "l'incertitude sur les ventes d'instruments, plus particulièrement en Amérique du Nord".

Les performances de 2008 confortent les ambitions du plan stratégique 2012, poursuit-elle.

Pour la période 2007-2012, BioMérieux table sur une croissance annuelle moyenne de ses ventes comprise entre 7% et 9% à change et périmètre constants.

Durant cette période le groupe anticipe "une amélioration progressive de la marge opérationnelle courante de 100 à 150 points de base à change constants par rapport à celle enregistrée au 30 juin 2005 (14,4%)". Il prévoit également un recentrage de l'activité sur les maladies infectieuses (sepsis, infections nosocomiales, tuberculose, VIH/hépatites) et les tests.

La famille Mérieux détient 60% du capital de BioMérieux dont l'action a ouvert mardi sur une hausse de près de 1% à 59,5 euros faisant ressortir une capitalisation boursière de 2,3 milliards d'euros.

Edité par Jacques Poznanski