BERLIN, 26 mars (Reuters) - L'Allemagne, qui s'attend à voir doubler cette année le nombre de migrants roumains et bulgares arrivant sur son territoire, entend défendre son système de protection sociale contre tous les abus, a souligné mercredi le gouvernement de Berlin.

Les Bulgares et les Roumains peuvent désormais travailler dans tous les pays de l'Union européenne et l'Allemagne, en bonne santé économique, est l'une de leurs destinations privilégiées.

"C'est une bonne nouvelle que des migrants veuillent venir chez nous travailler, se former, étudier et contribuer ainsi au bien-être et au développement de l'Allemagne", a déclaré le ministre de l'Intérieur Thomas de Maiziere.

"Mais il ne faut pas fermer les yeux sur les problèmes que peut parfois entraîner l'immigration", a-t-il ajouté.

Le ministre a présenté les premières conclusions d'un rapport gouvernemental commandé en janvier par la chancelière Angela Merkel pour trouver les moyens de combattre l'immigration motivée non par la recherche d'un travail mais pas celle des allocations du pays d'accueil.

L'an dernier, 75.000 Bulgares et Roumains sont arrivés en Allemagne. Ils devraient être deux fois plus nombreux cette année, a ajouté Thomas de Maiziere. La plupart travaillent ou étudient et ces deux nationalités, bulgare et roumaine, représentent seulement 0,7% des demandeurs d'allocations.

Le ministre a cependant souligné que des villes comme Duisbourg, Francfort, Munich, Hambourg ou Hanovre comptaient déjà de nombreux chômeurs originaires d'Europe de l'Est tributaires des aides publiques.

"Au niveau national, les problèmes sociaux liés à certains immigrés venant de Bulgarie et de Roumanie peuvent être réglés mais dans certaines régions ils sont vraiment alarmants (...) Nous devons prendre des mesures pour que ces problèmes locaux ne deviennent pas un problème national", a insisté Thomas de Maiziere. (Stephen Brown, Guy Kerivel pour le service français)