Le groupe, propriétaire du leader sur le marché néerlandais Albert Heijn, réalise 60% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis.

Le troisième trimestre de son exercice, clos le 10 octobre, s'est soldé par un bénéfice d'exploitation de 285 millions d'euros, inférieur aux 317 millions qu'attendaient en moyenne les analystes interrogés par Reuters.

Les ventes aux Etats-Unis à nombre de magasins comparables ont progressé de 0,6%, hors carburant. Les analystes prévoyaient en moyenne une hausse de 1,2%.

Aux Pays-Bas, en revanche, elles affichaient une progression inattendue de 4,5%.

"Dans un contexte qui reste difficile, nous avons publié une nouvelle fois un résultat trimestriel solide", a déclaré Ahold.

"Nous avons augmenté nos volumes et nos parts de marché aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Nous allons continuer à investir pour nos consommateurs tout en stabilisant nos ventes et nos marges."

Le chiffre d'affaires du groupe, présent dans 11 pays, avec 2.900 magasins, est en hausse de 4,6% à 6,7 milliards d'euros au troisième trimestre, conformément aux attentes.

La marge opérationnelle du groupe a en revanche reculé de 30 points de base à 4,7%, ce qui suggère que le groupe doit investir davantage pour rester compétitif.

Les analystes cherchent désormais à savoir ce que le groupe compte faire de ses deux milliards d'euros de liquidités à disposition. Certains évoquent l'hypothèse d'un rachat de magasins de ses concurrents américains, celle du lancement d'une offre sur le distributeur néerlandais Hema, ou encore l'amplification son programme de rachat de titres.

L'action Ahold accuse un recul de 5% depuis le début de l'année alors que l'indice regroupant les valeurs de la distribution européennes a gagné près de 12% sur la période. Le titre a clôturé la séance de mercredi à 9,91 euros, valorisant le groupe à environ 11,8 milliards d'euros.

Mark Potter, Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten