"Il faudra probablement un certain temps pour que le climat social et politique de l'Egypte se stabilise. En attendant, il continuera de peser sur la confiance du marché régional à court terme. La conclusion de cette crise est impossible à prévoir, mais nous pensons que la région MENA dans son ensemble présente toujours des opportunités d'investissement uniques, en raison de sa croissance économique soutenue, de sa démographie favorable (population jeune et peu endettée) et du niveau élevé de ses dépenses d'infrastructure", juge Ghadir Abu Leil-Cooper, gérant du fonds chez Barings.

"Les marchés de la région MENA se sont considérablement affaiblis en janvier, les investisseurs réagissant aux troubles sociaux et politiques d'Afrique du Nord visant le renversement de régimes autoritaires. L'insurrection a débuté en Tunisie où elle a culminé avec la fuite du Président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, vers l'Arabie saoudite. Elle s'est ensuite propagée en Egypte, où la population est descendue en masse dans les rues pour demander la démission du Président Moubarak et l'introduction de réformes politiques. Cette situation inattendue a pris les marchés internationaux de court."

"En conséquence, l'indice MSCI Egypt a perdu 20% en janvier et les opérations boursières du pays ont été suspendues pendant les quelques derniers jours du mois. Les banques turques ont également sous-performé, la banque centrale du pays ayant de nouveau augmenté le taux de leurs réserves obligatoires et réduit les taux d'intérêt afin d'affaiblir la monnaie et d'assurer la compétitivité des exportations. Le fonds a sous-performé l'indice de référence pendant le mois en raison, d'une part, de notre surpondération de l'Egypte et des valeurs financières turques et, d'autre part, de notre sous-pondération du Koweït, qui a bien résisté grâce au rapprochement de Zain et d'Etisalat continuant de soutenir le marché."