Les demandes initiales d'allocations de chômage dans les États ont chuté de 12 000 pour atteindre 237 000 en données corrigées des variations saisonnières au cours de la semaine qui s'est achevée le 8 juillet, a déclaré le département du travail jeudi. Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu 250 000 demandes pour la semaine écoulée.
Les données tiennent compte du jour férié de la fête de l'Indépendance mardi dernier, ce qui a pu entraîner certaines distorsions. Les constructeurs automobiles ont également l'habitude d'arrêter leurs usines en juillet afin de se rééquiper pour les nouveaux modèles. Mais ces fermetures temporaires d'usines ne se produisent pas toujours au même moment, ce qui pourrait fausser le modèle utilisé par le gouvernement pour éliminer les fluctuations saisonnières des données.
Le "Livre beige" de la Réserve fédérale, publié mercredi, décrit la demande de main-d'œuvre comme étant "restée saine" en juin, avec des poches de pénurie dans les secteurs de la santé, des transports et de l'hôtellerie, ainsi que pour les postes hautement qualifiés. Mais il a également noté que "certains contacts ont signalé que l'embauche devenait plus ciblée et sélective".
Néanmoins, le marché du travail ralentit, mais ne s'effondre pas, car l'impact des 500 points de base d'augmentation des taux d'intérêt de la banque centrale américaine depuis mars 2022 se propage dans l'économie. La croissance de l'emploi en juin a été la plus faible depuis deux ans et demi.
Les demandes d'emploi, par rapport à la taille du marché du travail, sont bien en dessous du niveau de 280 000 qui, selon les économistes, signalerait un ralentissement significatif de la croissance de l'emploi.
Le nombre de personnes recevant des allocations après une première semaine d'aide, un indicateur de l'embauche, a augmenté de 11 000 pour atteindre un niveau encore bas de 1,729 million au cours de la semaine se terminant le 1er juillet, selon le rapport sur les demandes d'allocations. Le niveau historiquement bas des demandes suggère que certains travailleurs licenciés connaissent des périodes de chômage plus courtes. (Reportage de Lucia Mutikani ; Rédaction de Chizu Nomiyama)
