Un aperçu de la journée à venir sur les marchés asiatiques.

Les événements susceptibles de modifier les marchés asiatiques ne manquent pas ce mardi, qu'il s'agisse des indicateurs économiques clés ou du début de l'Assemblée populaire nationale (APN) chinoise, très attendue, mais la dynamique actuelle devrait limiter toute baisse potentielle.

La reprise des actions mondiales et des actifs à risque en général - le bitcoin se rapproche de nouveaux sommets historiques - a marqué une pause lundi, mais pas avant que les principaux indices de référence américains, japonais et européens n'atteignent tous de nouveaux sommets.

Hausse des rendements des obligations américaines ? Des données économiques solides ? Données économiques faibles ? Changement de cap dans les attentes de la Fed ? Cela ne semble pas avoir d'importance. Les actions et les actifs à risque poursuivent leur progression ou ne marquent qu'une brève pause avant de repartir à la hausse.

Lundi, le Nikkei a dépassé les 40 000 points pour la première fois de son histoire, portant ses gains à 20 % cette année. Les actions chinoises ont progressé de 0,4 % avant la réunion de l'Assemblée nationale populaire et n'ont chuté que deux fois au cours des 14 dernières séances.

Bien que les rendements obligataires américains aient repris lundi une partie de la forte baisse enregistrée vendredi, le S&P 500 a atteint un niveau record, tout comme les actions européennes.

Les replis des actions sont peu profonds et l'optimisme à l'égard des technologies et de l'intelligence artificielle continue de dominer le tableau d'ensemble. Les analystes de la Deutsche Bank notent que le S&P 500 a progressé de plus de 20 % depuis octobre et qu'il se trouve dans l'une des meilleures périodes de hausse jamais enregistrées.

Le calendrier économique et politique asiatique de mardi est riche en risques potentiels pour le marché : inflation aux Philippines, en Thaïlande et à Tokyo, indices PMI des services dans plusieurs pays, dont la Chine, PIB en Corée du Sud et session annuelle de l'Assemblée nationale chinoise.

Mardi, l'attention se portera principalement sur Pékin et sur la manière dont la Chine envisage de faire face à la crise immobilière, à l'aggravation de la déflation, à la fragilité des marchés boursiers et aux problèmes croissants d'endettement des gouvernements locaux.

Tout cela, en atteignant une croissance économique annuelle d'environ 5 %, ce que les économistes s'attendent à ce que le premier ministre Li Qiang annonce. Le défi est de taille, mais en gérant les attentes, Pékin choisira peut-être de ne pas tirer sur les bazookas politiques.

L'inflation de base dans la capitale japonaise, quant à elle, devrait avoir ré-accéléré en février à 2,5 %, après un creux de près de deux ans de 1,6 % en janvier, au-dessus de l'objectif de 2 % de la Banque du Japon.

La BOJ est en train de mettre un terme à des années de politique ultra-libre, et certains économistes pensent qu'elle pourrait abandonner les taux d'intérêt négatifs dans le courant du mois. Les données sur l'inflation à Tokyo seront suivies de près, notamment par les traders de yens.

Le yen est repassé sous la barre des 150,00 pour un dollar, ce qui alimente les spéculations selon lesquelles les autorités japonaises pourraient bientôt intervenir pour soutenir la monnaie.

Tokyo ne vise aucun niveau de taux de change particulier, mais il sera bien conscient des dernières données sur les contrats à terme américains qui montrent que les fonds spéculatifs et les spéculateurs détiennent leur plus grande position nette de vente à découvert de yens depuis plus de six ans.

Voici les principaux développements qui pourraient orienter les marchés mardi :

- Congrès national du peuple chinois

- PMI des services de Caixin (février)

- Japon Inflation à Tokyo (février)