"Tout est à refaire pour Axa qui tente depuis fin 2009 de se débarrasser de ses actifs en Australie et en Nouvelle-Zélande pour mieux se concentrer sur les marchés asiatiques émergents.

National Australian Bank, avec qui l'assureur français avait conclu un accord en ce sens, a annoncé ce matin qu'elle renonçait au rachat d'Axa Asia Pacific (APH). En cause, le veto des autorités de la concurrence australiennes qui ont estimé à deux reprises que cette opération pourrait entraîner un abus de position dominante sur le marché des plates-formes d'investissement pour les particuliers.

Le projet prévoyait, une fois Axa APH racheté par NAB pour près de neuf milliards d'euros, que ce dernier revende à Axa les actifs du groupe hors d'Australie et de Nouvelle-Zélande, ce qui aurait permis au français de privilégier le développement de ses activités sur les marchés émergents d'Asie.

Dans un communiqué paru ce midi, Axa «prend note de la décision de National Australian Bank» et indique qu'il «continuera à évaluer ses options dans le contexte de sa stratégie de croissance en Asie.» Mais le temps presse pour le Français au regard de ses ambitions dans les autres pays de la région. Un espoir cependant : le groupe australien de gestion d'actifs AMP, qui avait été évincé par NAB dans la course au rachat, reste intéressé par les actifs d'Axa Asia Pacific en Australie et en Nouvelle-Zélande. «Axa Asia Pacific reste stratégiquement intéressant aux conditions appropriées», a déclaré une porte-parole.

Vers 12h20, le titre Axa se replie de 0,86% sur un marché parisien quasi-stable.
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