ZURICH (Reuters) - Le comité national pour la vaccination autrichien préconise que certains soignants et d'autres salariés de secteurs essentiels reçoivent une quatrième dose de vaccin anti-COVID-19, pour tenter de limiter l'impact de la propagation du nouveau variant Omicron, particulièrement contagieux.

"Compte tenu de l'arrivée imminente d'une vague Omicron, (une quatrième dose de vaccin) pourrait être proposée dans les secteurs à haut risque (comme par exemple les soignants) ainsi que dans les secteurs d'activités critiques pour la société, à partir de six mois après la troisième injection", observe ce comité dans un avis actualisé publié tard jeudi soir.

Le comité précise que cette injection hors indication pourrait être réalisée chez les travailleurs concernés après une consultation médicale.

"Pour l'instant il n'y a pas encore de preuves que cette vaccination supplémentaire pourrait prévenir les infections. Cependant on peut supposer qu'elle permettrait d'éviter les formes graves", souligne-t-il en précisant que les données scientifiques disponibles à l'heure actuelle ne sont pas suffisantes pour juger de l'intérêt potentiel d'une généralisation de cette "quatrième dose".

L'Autriche a annoncé mercredi un nouveau durcissement des restrictions à partir du 27 décembre, pour tenter de contenir la propagation du variant Omicron du coronavirus responsable du COVID-19, qui semble particulièrement contagieux.

Un confinement national généralisé avait été restauré en Autriche en novembre, alors que le pays enregistrait des records de nombre de nouvelles contaminations quotidiennes.

Il a ensuite été limité aux personnes non vaccinées, le gouvernement autrichien devenant le premier exécutif européen à annoncer que la vaccination contre le COVID-19 serait obligatoire à compter de février 2022.

Les mesures prises jusqu'ici avaient permis de ralentir la vague épidémique liée au variant Delta mais l'Autriche, où plusieurs centaines de cas de contamination par le variant Omicron ont déjà été recensés, se prépare à une nouvelle flambée des infections.

Israël, en pointe dans la vaccination depuis le début de la pandémie grâce à son partenariat avec le laboratoire américain Pfizer, va également proposer une quatrième dose aux personnes âgées de plus de 60 ans, pour tenter de contenir la propagation du variant Omicron.

(Reportage Brenna Hughes Neghaiwi, version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)