Il a également dit que la Grèce voulait emprunter aux mêmes taux d'intérêt que les autres pays européens, en avertissant que des taux plus élevés pour Athènes feraient monter les taux d'intérêt pour d'autres.

"Il faut d'abord évaluer ce qui doit être fait avant de prendre une décision (sur des mesures additionnelles", a-t-il déclaré à des journalistes grecs durant un déplacement à Londres.

"Nous réclamons un soutien politique de la part de l'Union européenne et, si besoin est, un soutien économique", a-t-il ajouté.

George Papandréou a précisé qu'il prenait des mesures pour faire face à la crise de la dette de son pays et a ajouté que la Grèce n'était pas la seule à être confrontée à des difficultés budgétaires.

"Des taux d'intérêt plus élevés pour nous signifient des taux d'intérêt plus élevés pour (d'autres pays) en Europe", a-t-il dit. "Nous voulons pouvoir emprunter aux mêmes conditions que les autres pays de la zone euro."

"Il est faux de dire que les Grecs sont irréfléchis parce que cela signifierait que le problème relève de la génétique."

Il a également déclaré que les Etats pouvaient contrôler la spéculation sur les marchés obligataires et permettre aux pays comme la Grèce d'emprunter à des taux d'intérêt aussi bas que ceux des autres pays.

Auparavant, Joaquin Almunia, nouveau commissaire européen responsable de la Concurrence, avait déclaré lors de la même conférence que la Grèce méritait un soutien de l'Union européenne mais qu'elle devait prendre les mesures nécessaires pour résoudre la crise des ses finances publiques.

"La Grèce a des problèmes très graves qui ne peuvent être abordés que par la Grèce", a-t-il dit.

"Si cette responsabilité est assumée par les autorités grecques, en tant que membre de l'UE, en tant que membre de la zone euro, la Grèce mérite notre soutien et mérite notre solidarité."

Le président du gouvernement espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero a de son côté défendu le gouvernement grec.

"La très grande majorité (des Grecs) n'a aucune responsabilité dans ce qui est arrivé et encore moins le gouvernement de (George) Papandréou qui mérite la confiance pour les initiatives qu'il a entreprises et la crédibilité dont il a fait preuve", a-t-il souligné.

Estelle Shirbon et Lefteris Papadimas, version française Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez