Singapour (awp/afp) - Les tensions accrues autour du programme nucléaire de la Corée du Nord pourraient constituer une menace pour la croissance en Asie, a mis en garde un responsable de la Banque mondiale (BM).

La Produit intérieur brut (PIB) de l'Asie de l'Est et de la région Pacifique devraient progresser de 6,4% cette année, 6,2% l'an prochain et 6,1% en 2019, soit légèrement plus que les précédentes prévisions publiées en avril par la Banque mondiale.

"Le développement en Asie de l'Est et dans le Pacifique est meilleur que dans n'importe quelle autre région en développement dans le monde, et devrait se poursuivre dans cette direction", a déclaré mercredi Sudhir Shetty, chef économiste de la banque en Asie.

Cette évolution s'explique par "un environnement externe favorable et à une demande intérieure robuste", a-t-il indiqué en commentant les prévisions de l'institution dans son dernier rapport.

Mais les tensions avec la Corée du Nord "peuvent potentiellement affecter les échanges aussi bien que l'accès aux financements extérieurs" et donc avoir un impact sur l'économie, a déclaré à des journalistes.

"L'accroissement des tensions dans la région pourrait rendre les flux de capitaux et les taux d'intérêt plus volatils et entraîner une hausse des taux", a-t-il ajouté.

Pyongyang a multiplié les tirs de missiles et essais nucléaires en violation des résolutions de l'ONU, tandis que le leader nord-coréen Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump se sont livrés à une guerre des mots.

L'augmentation du protectionnisme aux Etats-Unis sous l'administration Trump et l'incertitude provoquée par la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sont également des menaces, a-t-il prévenu.

La Chine, deuxième économie mondiale, devrait voir sa croissance progresser de 6,7% cette année, puis de 6,4% l'an prochain et 6,3% en 2019, alors que l'activité économique se rééquilibre entre demande extérieure et consommation intérieure, selon le rapport.

La croissance des cinq plus grandes économies d'Asie du Sud-Est devrait progresser de 5,1% cette année et 5,2% en 2018 et 2019, soit légèrement plus que dans les prévisions du précédent rapport de la Banque mondiale.

afp/rp