L'Afrique du Sud a déclaré en début de semaine qu'elle enverrait 2 900 soldats dans le cadre de sa contribution à la force déployée par le bloc régional d'Afrique australe, la SADC, pour aider le Congo à lutter contre les groupes rebelles dans sa région orientale agitée.

La Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a déclaré dans un communiqué publié sur X qu'une bombe de mortier avait atterri dans l'une des bases militaires du contingent sud-africain mercredi.

"À la suite de ce tir indirect, la SANDF a subi deux décès et trois membres ont été blessés. Les blessés ont été transportés à l'hôpital le plus proche de Goma pour y recevoir des soins médicaux", précise le communiqué.

Une enquête sur l'incident sera menée, a ajouté la SANDF.

Le principal parti d'opposition sud-africain, l'Alliance démocratique, a accusé M. Ramaphosa d'envoyer des troupes dans une zone de guerre sans préparation.

"Il y a deux jours, nous l'avons mis en garde contre le déploiement de troupes supplémentaires dans l'est de la RDC pour la simple raison que la SANDF n'a pas la capacité de mener efficacement une campagne anti-insurrectionnelle contre les rebelles du M23 et qu'elle ne dispose pas non plus de l'équipement de première mission pour soutenir les forces terrestres", a déclaré le parti dans un communiqué.

Le M23 est un groupe dirigé par des Tutsis qui a récemment intensifié son offensive dans l'est du Congo.

M. Ramaphosa a reconnu les décès et a défendu la mission de l'Afrique du Sud en réponse aux questions des journalistes plus tard dans la journée de jeudi.

"Oui, nous disposons du matériel militaire nécessaire pour participer à des opérations militaires telles que celles que nous menons dans l'est de la RDC. L'Afrique du Sud participe depuis de nombreuses années à des missions de maintien de la paix dans différentes parties de notre continent", a-t-il déclaré.