(Reuters) - Moscou a démenti mardi prévoir de mener des cyberattaques en représailles aux sanctions occidentales dont la Russie fait l'objet en raison de son offensive en Ukraine, en réponse à un avertissement lancé la veille par les Etats-Unis.

"La Fédération de Russie, contrairement à de nombreux pays occidentaux, y compris les Etats-Unis, ne s'engage pas dans du banditisme d'Etat", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le président américain Joe Biden a invité lundi les entreprises américaines à accentuer leur protection contre d'éventuelles cyberattaques émanant de Russie, faisant état de "données des services du renseignement en constante évolution" qui suggèrent des "activités préparatoires" de piratage contre de nombreuses entreprises américaines, sans certitude que les attaques seront effectivement lancées.

"Nous n'avons rien constaté qui affecte nos infrastructures ou des infrastructures gouvernementales critiques de notre administration", a déclaré lundi sur MNSBC le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

Les messages relayés lundi par les autorités américaines visaient surtout à informer les chefs d'entreprise américains du risque probable de telles attaques, en toute transparence, a-t-il expliqué.

"Nous voulions être sûrs que les chefs d'entreprise sont au courant que les Russes vont probablement recourir à ce genre de tactiques à l'avenir."

Par le passé, la Russie a déjà rejeté des accusations comparables, notamment lorsqu'elle a été mise en cause dans le piratage de plusieurs sites internet ukrainiens mi-février -notamment des sites militaires officiels et ceux de banques publiques - avant le lancement de son offensive dans le pays.

(Reportage Reuters, édité par Kevin Liffey et Jon Boyle; version française Myriam Rivet, édité par Jean Terzian)