Contexte
En 2015, les industriels des carrières et des matériaux de construction ont subi la quatrième année consécutive de contraction de leur activité. Les niveaux de production de granulats ont atteint ceux de 1986 et le marché a quasiment chuté de 8% (323 millions de tonnes). Le marché du béton prêt à l'emploi a, lui, dégringolé de 6% (à 34,9 millions de mètres cubes), et le ciment de 5,5% (à 17,1 millions de tonnes). Le niveau de consommation de 2015 est revenu au niveau de consommation de 1964 et la production a quant à elle perdu 4,9%, à 15,6 millions, d'après le Syndicat français de l'industrie cimentière (Sfic). La filière a connu ces dernières années un mouvement de concentration avec la fusion de Lafarge et d'Holcim. Elle pâtit notamment du fort décrochage des travaux publics, avec une chute de 9,7% du montant des marchés conclus, qui résulte d'une baisse des dotations aux collectivités.
Le secteur pâtit globalement du gel des travaux publics, alors que la commande publique représente 60% de son chiffre d'affaires.
Perspectives & Enjeux
L'Unicem (Union nationale des industries de carrières et matériaux) espère une stabilisation du marché cette année, avec plus particulièrement un repli de 1% pour les granulats et une légère hausse de 1% pour le béton prêt à l'emploi. Les acteurs misent sur le redressement de la construction résidentielle, dynamisée par le prêt à taux zéro, élargi à davantage de ménages, et le dispositif Pinel. Les cimentiers français gardent espoir pour leur activité cette année, encouragés par la reprise des mises en chantier. Cette année, la consommation française de ciment devrait se stabiliser, aux alentours de 17,2 millions de tonnes. Ce niveau, similaire à celui de 2015, n'indique aucune reprise franche de l'activité.
La situation devrait donc rester tendue pour l'ensemble de la filière des matériaux de construction.