Les indicateurs européens ont terminé en net recul mercredi après la salve d'indicateurs décevants dominée par les indices des directeurs d'achat (PMI) de l'institut Markit pour le secteur manufacturier. En Allemagne, l'indice a particulièrement déçu en repassant pour la première fois depuis 15 mois sous le seuil des 50 points. Du côté des valeurs françaises, Edenred a grimpé de près de 3% après la note d'UBS, repassé à l'achat. A la clôture, le CAC 40 a cédé 1,15% à 4 365,27 points. Le FTSE Eurotop 100 a, lui, abandonné 0,76% à 2 783,28 points.


Cette rentrée est en demi-teinte pour les introductions en Bourse. Après le très bon accueil réservé à Alibaba il y a 15 jours, Zalando enregistre une petite hausse à la Bourse de Francfort où il progresse seulement de 0,3% à 21,56 euros à 17h30. La fièvre est retombée alors que les marchés européens accentuaient leur baisse, l'action du numéro un européen de la vente en ligne de prêt-à-porter étant montée jusqu'à 24,50 euros lors des premiers échanges. Le prix d'introduction en Bourse de Zalando a été fixé à 21,50 euros, soit dans le haut de la fourchette de prix initiale de 18 à 22,50 euros.

A Paris, Nexans (-8,92% à 27,05 euros) a enregistré le repli le plus significatif de l'indice SBF 120, pénalisé par l'abaissement de ses prévisions pour 2014. Le fabricant de câbles a annoncé mercredi matin dans un communiqué, en marge de la présentation de sa nouvelle gouvernance, qu'il prévoyait désormais, pour l'ensemble de l'exercice en cours, une stagnation de sa marge opérationnelle par rapport à son niveau de 2013, soit 140 millions d'euros, alors qu'il escomptait, encore à la fin du mois de juillet, une progression de cet indicateur.

Neopost (-5,53% à 54,97 euros) a enregistré l'un des replis les plus marqués du SBF 120, dans le sillage de résultats semestriels en recul, pénalisés par le poids des changes et des charges liés à ses acquisitions. Dans le détail, le fabricant de machine de tri et affranchissement postal a fait état d'un résultat net en recul de 13,9% à 69 millions d'euros ainsi qu'un résultat opérationnel courant en baisse 7,3% à 113,1 millions d'euros. La marge qui en découle s'est établie à 22,4% du chiffre d'affaires contre 23,6% au premier semestre.

Les chiffres macroéconomiques

Les immatriculations de voitures neuves en France ont à nouveau rebondi en septembre, avec une hausse de 6,3% sur un an, selon les chiffres publiés mercredi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Dans le détail, 151 011 voitures ont été immatriculées dans l'Hexagone sur la période et les constructeurs français voient leurs immatriculations progresser à hauteur de 11,5%, avec un pic à 17,5% pour PSA et une progression « moindre », à hauteur de 5,3% pour le groupe Renault. En revanche, l'allemand Volkswagen voit ses immatriculations se replier de 3,5%.

Le secteur manufacturier français a affiché une contraction de son activité conforme aux attentes au mois de septembre. L'indice Markit des directeurs d'achat (PMI) qui la mesure est ainsi ressorti à 48,8 points dans sa version définitive, conformément à sa première estimation. Il avait atteint 46,9 points en août. Il demeure donc inférieur au seuil des 50 points qui sépare croissance et contraction, mais se rapproche de celui-ci, indiquant une contraction moins marqué que le mois précédent.

L'indice Markit des directeurs d'achat (PMI) pour le secteur manufacturier en zone euro est ressorti à 50,3 points au titre du mois de septembre dans sa version définitive, contre 50,5 points en première estimation. L'activité a donc crû dans une moindre proportion qu'anticipé. Il s'agit du plus bas niveau de cet indice depuis 14 mois, indique Markit. L'indicateur avait atteint 50,7 points en août.

213 000 emplois ont été créés dans le secteur privé en septembre, selon l'enquête ADP. Le consensus Reuters s'élevait à 210 000 et 202 000 créations avaient été enregistrées en août.

La croissance dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis en septembre s'est finalement avérée légèrement plus faible qu'initialement annoncé. Selon une estimation finale, l'indice des directeurs d'achat Markit est ressorti à 57,5 points en septembre, à comparer avec une estimation flash de 57,9 points. Cet indice s'était élevé à 57,9 points en août.

L'indice des directeurs d'achat (ISM) du secteur manufacturier est ressorti à 56,6 en septembre alors qu'il était attendu à 59, selon le consensus Reuters. Il a baissé par rapport à août où il s'était élevé à 59.

Les dépenses de construction ont reculé de 0,8% en août aux Etats-Unis, prenant à contre-pied les économistes interrogés par Reuters qui anticipaient en moyenne une hausse de 0,5%. Elles avaient progressé de 1,2% en juillet, chiffre révisé de +1,8%.

A 17h30, l'euro cote 1,2594 dollar, en baisse de 0,30%.