Block 1 : Les actualités essentielles

  • Siemens explore la blockchain Polygon 

Siemens, le géant allemand, a émis sa première obligation numérique d'une valeur de 60 millions d'euros sur la blockchain publique Polygon (MATIC). Dans son communiqué de presse, Siemens a souligné les avantages de l'émission d'obligations sur une blockchain, qui élimine la nécessité de certificats internationaux en papier et de la compensation centrale. An final, l'obligation peut être vendue directement aux investisseurs sans intermédiaire bancaire, et l'opération a été réalisée en deux jours, a précisé la l’entreprise.

  • Qui a payé la caution de Sam Bankman-Fried ? 

Pour rappel, Sam Bankman-Fried, l'ex-PDG de FTX, a été libéré sous caution pour une somme record de 250 millions de dollars en attendant son procès. Deux académiciens de l'Université de Stanford, Larry Kramer et Andreas Paepcke, ont co-signé la caution, avec des versements de 500 000 et 200 000 dollars respectivement. Bien que ces deux montants représentent qu'une part minime de la somme totale, les noms commencent à être rendus publics. Les deux académiciens sont des proches des parents de Bankman-Fried, tous deux professeurs dans la même université. L'identité des co-signataires de la caution a été révélée à la suite d'un recours déposé par des journalistes couvrant l'affaire. 

  • Binance : le stablecoin BUSD est dans le bouillon 

Binance subit une pression accrue depuis l'interdiction de la SEC de l'émission de son stablecoin BUSD via la société émettrice Paxos. Les investisseurs retirent leurs BUSD de la plateforme, avec des retraits massifs de cryptomonnaies sur Binance. Depuis lundi, Binance a vu plus de 2 milliard de dollars de stablecoins quitter sa plateforme, soit 12% de ses réserves. Les adresses de dépôt de Paxos ont connu une arrivée massive de fonds, suggérant que de nombreux stablecoins seront échangés contre de l'USD. 

  • Les Emirats arabes unis explorent leur monnaie numérique de banque centrale (MNBC)

La Banque centrale des Émirats arabes unis a annoncé la création d'une monnaie numérique, la MNBC, dans le cadre d'un plan de transformation de l'infrastructure financière du pays. La MNBC devrait être utilisée à la fois pour des opérations de gros, comme les paiements transfrontaliers, et pour une utilisation nationale. Le programme FIT (Transformation de l’Infrastructure Financière) inclut également des initiatives visant à faciliter l’espace réglementaire, une plateforme pour soutenir les fintechs et des infrastructures pour les paiements, dont une carte nationale et une plateforme de paiements instantanés. La banque centrale du pays vise à lancer ces initiatives d'ici 2026.

  • Microsoft dit au revoir au Metaverse

Microsoft a licencié les 100 membres de son équipe dédiée au metaverse, Industrial Metaverse Core, qui développait des solutions logicielles basées sur l'intelligence artificielle. Ce choix pourrait être lié à une stratégie financière de court terme plutôt qu'à une réelle volonté d'abandonner le secteur. Microsoft a récemment annoncé le licenciement de 10 000 personnes le mois dernier. Le concept de metaverse suscite un intérêt croissant de la part des grandes entreprises de la technologie, mais le seuil de rentabilité n'a pas encore été atteint, comme en témoigne la perte de 13,7 milliards de dollars en 2022 enregistrée par la division metaverse de Meta.

Block 2 : L’Analyse Cryptique de la semaine

Il semblerait qu'Amazon, Google et Kering ont décidé de se lancer dans l'animation de NFT. Et qui soutiennent-ils ? Superplastic, le studio d'animation NFT connu pour avoir créé des personnages excentriques. Plus précisément, le studio a créé deux influenceurs virtuels très populaires : Janky et Guggimon. Deux célébrités “synthétiques” conçues par le studio qui comptent désormais plusieurs millions d’abonnés et quelques dizaines de millions de vues sur TikTok et Instagram. 

Compte TikTok de Janky
Compte TikTok de Guggimon

Superplastic vient de lever 20 millions de dollars lors de son tour de table de série A, grâce à des entreprises comme Amazon, Google, Kering, Animoca Brands et Sony. Si vous vous demandez ce que Superplastic compte faire avec tout cet argent, nous avons quelques détails croustillants pour vous.

Ils travaillent sur une série qui mettra en scène des "célébrités synthétiques", et ce non pas parce qu’il y a une pénurie de vraies célébrités, mais parce qu'elles sont plus maniables, moins capricieuses et rentrent parfaitement dans l’ère du Web3. On a hâte de voir quel genre de créatures synthétiques Superplastic va créer. Peut-être aurons-nous une version robot de Kim Kardashian, ou une Taylor Swift cyborg. Qui sait ? Les possibilités sont infinies.

Selon un communiqué de la société, Amazon et Superplastic travaillent actuellement sur une série mettant en scène les "célébrités synthétiques Janky et Guggimon”, grâce à ce qu'Amazon appelle un partenariat "first-look" avec Amazon Studios. Il semble donc que le géant de la vente en ligne soit prêt à créer ces créatures numériques. Dans une monde où les frontières sont de plus en plus floues entre les médias et la technologie, cette collaboration permettra notamment à Amazon de se connecter avec les jeunes consommateurs. 

Mais Amazon n'est pas le seul grand acteur à soutenir Superplastic. Le tour de table a été mené par Alexa Fund, la branche d'Amazon spécialisée dans les nouveaux médias, l'électronique grand public intelligente, l'intelligence ambiante et d'autres domaines de la technologie numérique. Craft Ventures, Google Ventures, Galaxy Digital, Kering, Sony Japan, Scribble Ventures, Kakao, Animoca Brands, Day One Ventures et Betaworks ont également participé à cette opération.

Et si vous pensiez que Superplastic était une petite entreprise, détrompez-vous. La société vend chaque année des dizaines de millions de dollars de produits réels et virtuels, en partie sous forme de NFT. Elle a collaboré avec certains des plus grands noms de la mode, de la musique et de l'art, notamment Gucci, Fortnite, Mercedes-Benz, Tommy Hilfiger, Christie's Auction House, J. Balvin, Kidsuper, Pusha-T, Paris Hilton, Post Malone et The Weeknd. Qui aurait cru qu'il y avait une telle demande de fausses célébrités ? Il faut dire que dans un monde en hyper-super-digitalisation, qui a besoin de vraies célébrités quand on peut créer les siennes à partir de pixels et de codes ?

Donc, si vous êtes un fan de personnages animés excentriques et non conventionnels, ou si vous attendez le jour où vous pourrez prendre un selfie avec une célébrité synthétique, alors Superplastic est le studio qu’il faut à priori suivre. Avec un financement total de 58 millions de dollars à ce jour, nous sommes impatients de voir où leur créativité va les mener. En revanche, est-ce que Janky et Guggimon vont définitivement convaincre les sceptiques de l’utilité des NFT ?  On peut en douter. Mais qui sait, ils vont peut-être nous surprendre.

Janky et Guggimon ont fait la une des médias

Block 3 : Tops & Flops

Palmarès des cryptomonnaies
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Block 4 : Lectures de la semaine

Acheteurs de crypto, méfiez-vous : 1 nouveau jeton sur 4, quelle que soit sa valeur, est une arnaque (Wired, en anglais)
Les investisseurs Bitcoin préparent un coup d’Etat majeur (Wired, en anglais)
Les régulateurs se lancent dans la crypto et les dirigeants jurent de riposter (The Information, en anglais)