BERLIN, 3 septembre (Reuters) - Philipp Rösler, le ministre allemand de l'Economie, a apporté son soutien à Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, contre le projet de la Banque centrale européenne (BCE) d'acquérir des obligations souveraines italiennes et espagnoles, dans un entretien à paraître lundi dans le quotidien Rheinische Post.

"Les rachats d'obligations ne peut pas rester une solution permanente, car ils font courir un danger d'inflation", a affirmé Philipp Rösler. "Mario Draghi, le président de la BCE a lui-même souligné que seules des réformes structurelles dans chaque pays, et non des rachats de dettes, pouvaient assurer la compétitivité et la stabilité de (l'euro)."

Jens Weidmann a déclaré la semaine dernière à l'hebdomadaire Spiegel que le programme de rachats reviendrait presque à financer directement les gouvernements, ce que la BCE s'est toujours interdit de faire.

"La Bundesbank et Jens Weidmann ont fait exactement ce qu'il fallait en soulignant ceci", a jugé Philipp Rösler.

Le quotidien allemand Bild a rapporté vendredi que Jens Weidmann avait songé plusieurs fois à démissionner en raison de son opposition au programme de rachats d'obligations sur lequel la BCE doit donner des détails à l'issue d'une réunion prévue jeudi prochain.

Citant des sources financières, le journal a écrit que Jens Weidmann avait évoqué cette question devant quelques hauts responsables de la Bundesbank et que le gouvernement l'avait incité à rester en place. (Annika Breidthardt, Julien Dury pour le service français)