Le directeur général Guillaume Faury s'exprimait devant un parterre de cadres londoniens au UK Aviation Club, peu avant que des sources indiquent qu'il devait rencontrer la première ministre britannique Liz Truss.

Airbus s'est refusé à tout commentaire sur l'emploi du temps de M. Faury. Les autorités britanniques n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat.

La Grande-Bretagne lance un appel d'offres pour l'élément terrestre de son programme de communication militaire par satellite Skynet 6, Airbus cherchant à repousser la concurrence américaine pour conserver le rôle stratégique qu'il joue depuis 20 ans dans le cadre de Skynet 5.

La Grande-Bretagne prévoit également d'acheter jusqu'à 44 hélicoptères moyens pour remplacer sa flotte de Pumas et d'autres modèles militaires, le concurrent européen d'Airbus, Leonardo, étant considéré comme le principal candidat.

Sur un marché de plus en plus concurrentiel, Airbus semble vouloir défendre son rôle dans le secteur spatial national et souligner son avance dans le domaine des hélicoptères civils d'urgence lors des négociations avec le nouveau gouvernement.

Les analystes estiment que Leonardo domine le marché militaire britannique, où Airbus vante les mérites d'une version militaire de son H175.

L'entreprise toulousaine a ses principales activités en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Espagne, les quatre pays qui ont fondé le constructeur aéronautique il y a plus de 50 ans.

M. Faury a déclaré qu'Airbus avait "tourné la page" de son opposition publique au Brexit lors du référendum britannique de 2016, qui avait été inspirée par l'échelle européenne nécessaire à la construction des avions.

Il a souligné devant le public britannique qu'Airbus continuait à construire toutes ses ailes au Pays de Galles et dépendait fortement du motoriste Rolls-Royce, ajoutant "nous n'avons pas l'intention de changer cela".