Alitalia, qui devrait accuser cette année une perte nette d'environ 500 millions d'euros selon des sources proches du dossier, a déjà levé 130 millions d'euros dans le cadre de son augmentation de capital pouvant aller jusqu'à 300 millions qui a été approuvée par ses actionnaires la semaine dernière.

"Le scénario de la faillite est écarté pour six mois. Mais l'accord de partenariat avec Air France-KLM n'est pas lié à l'actionnariat", a déclaré une source proche du dossier aux Echos.

A partir du 28 octobre, fin de la période d'immobilisation ("lock up") issue des accords de 2008, Air France-KLM perdra son droit d'agrément et ne pourra plus s'opposer à l'entrée d'un investisseur extérieur, mais le groupe franco-néerlandais reste persuadé que tous les opérateurs étrangers potentiellement intéressés (Aeroflot, Etihad, Lufthansa ou Air China...) ont jeté l'éponge, écrit le quotidien.

"Même si les quatre administrateurs d'Air France-KLM au sein du conseil d'Alitalia ont voté en faveur de l'augmentation de capital de 300 millions d'euros approuvée le 15 octobre, cela ne préjuge en rien de la souscription effective du groupe franco-néerlandais à l'opération, les actionnaires ayant jusqu'au 16 novembre pour se déterminer", ajoute le journal.

Air France-KLM n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Pascale Denis